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MORALE, HISTOIRE SOMMAIRE, Ile PÉRIODE


S. Jean Chrysostome, In Gen., homil. xli, P. G., t. lii, col. 376 sq. ; In Mailh., homil. v, 5 ; lvi, 5, t. lvii, col. 61 sq, 555 sq. ; S. Ambroise, De Tobia, n sq., P. L., t. xiv, col. 761 sq. ; Epist., xix, Ad Vigiliiim, 4 sq., t. xvi, col. 983 sq. ; S. Augustin, In ps. xxxvi, 6, P. L., t. xxxvi, col. 386 sq. ; Epist., cliii, Ad Maccdonium, 25, t. xxxiii, col. 665.

6. Le (ommerce est incidemment indiqué comme légitime, quand on y évite les fautes qui sont, non des fautes de la profession, mais des hommes qui la pratiquent : Hoc vitium meum est, non negoliationis. S. Augustin, Enarr. in ps. LXX, 17 sq., P.L., t. xxxvi, col. 886 sq. On doit en écarter toutes les œuvres mauvaises flagellées par Augustin dans un autre passage : Divitise sieculares si désuni, non per mala opéra quærantur in mundo, siautemadsunt, per bonaopera serventur in ceelo. Ep st., lxxxix, 7, t. xxxiii, col. 856.

II’PÉRIODE, DEPUIS LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XII’SIÈCLE JUSQU’AU COMMENCEMENT DU XVI’.

1° Synthèse théologique. Omise par Pierre Lombard, commencée par Alexandre de Haies, cette synthèse est perfectionnée par saint Thomas.

1. Chez Pierre Lombard c’est seulement de manière incidente qu’à la fin du IIe et du IIIe livre des Sentences plusieurs questions de théologie morale sont traitées.

A la fin du t. II, à propos de la grâce donnée au premier homme, le libre arbitre est étudié, dist. XXIV, XXV. De même à propos de la grâce opérante et coopérante, quelques courtes indications sont données sur le rôle de la volonté, dist. XXVI, sur la vertu, dist. XXVII ; la notion théologique du péché d’Adam et du péché originel, dist. XXXIV-XXXVII ; les dist. XXXVIII-XLI étudient la fin dernière et la moralité procédant de la fin. Viennent, en dernier lieu, trois questions particulières : si la volonté de commettre un acte mauvais et la commission de cet acte constituent un seul et même péché, dist. XL II ; la notion du péché contre le Saint-Esprit, dist. XI.III ; ce qu’est la possibilité du péché et ses causes, dist. XLIV.

A la fin du 1. II », à propos de l’incarnation qui est l’objet de tout ce livre, Pierre Lombard se demande si Notre-Scigneur a possédé, pendant sa vie terrestre, la foi et l’espérance. A cette occasion, il indique plutôt qu’il ne traite quelques que questions concernant ces deux vertus, dist. XXIII-XXVI. Notre-Seigneur ayant certainement possédé, dans son humanité, la vertu de charité, tandis qu’il ne possédait point la foi et l’espérance, l’occasion est donnée d’indiquer aussi quelques questions concernant la charité envers Dieu et envers le prochain, dist. XXVII-XXXI. Incidemment quelques mots sont dits de l’amour de Dieu envers nous, dist. XXXII. La question des vertus de foi, d’espérance et de charité, ainsi accidentellement traitée, amène, comme naturellement, une brève mention des quatre vertus cardinales, justice, force, prudence et tempérance, dist. XXXIII, et des sept dons du Saint-Esprit, à l’occasion desquels l’auteur se demande surtout s’ils existaient dans la sainte humanité de Notre-Seigneur, particulièrement le don de crainte, dist. XXXIV. Deux questions particulières sont ajoutées : la différence entre la sagesse et la science, dist. XXXIV, et la connexion des vertus entre elles, dist. XXXVI. Le précepte de la charité, de nouveau affirmé à la fin de la dist. XXXVI, comme contenant les dix préceptes du Décalogue, amène une brève analyse des dix préceptes du Décalogue, dist. XXXVII, complétée par trois courtes esquisses : De triplici génère mendacii, dist. XXXVIII ; De perjurio, dist. XXXIX ; De sexto et septimo præceplo secundæ tabulée, dist. XL.

Pi : is, dans le IVe livre, quelques questions de théo logie morale concernant chacun des sacrements sont à l’occasion, brièvement indiquées.

Si l’on se rappelle que le cadre théologique de Pierre Lombard fut communément suivi pendant plusieurs siècles, on comprendra facilement les lacunes qui en résultèrent pour l’enseignement des questions de théologie morale, jusqu’à ce que la synthèse de saint Thomas fût entrée dans l’usage général au commencement du xvie siècle.

2. La synthèse d’Alexandre de Halès, en ce qui concerne la théologie morale, constitue, surtout par son ampleur, un progrès notable sur l’œuvre imparfaite de Pierre Lombard. Voir Alexandre de Hai.ès, t. i, col. 776 sq. Si elle contient les imperfections et les lacunes déjà signalées, col. 777, elle eut du moins le très grand mérite de préparer la synthèse beaucoup plus parfaite de saint Thomas.

3. Cette synthèse de saint Thomas, autant qu’on la restreint aux seules questions considérées maintenant comme appartenant à la théologie morale, comprend la plupart des questions de la Ia-IIæ et de la IP-II 18, et dans la IIIe partie les questions morales sur chacun des sacrements de la nouvelle loi.

a) Moral ? fondamentale, I a -II a’. — La fin dernière surnaturelle à laquelle l’homme doit se diriger lui-même sous la conduite de Dieu et avec le secours de sa grâce, q. i-v. — Les actes par lesquels l’homme doit se diriger lui-même sous la conduite de Dieu et avec le secours de sa grâce, q. vi-xvii. — Les actes par lesquels l’homme doit se diriger vers cette fin et particulièrement leur bonté et leur malice, xviii-xxi. — Les vertus considérées d’une manière générale, lv-lxvii, puis les dons, les béatitudes et les fruits, q. lxviii-lxx. — Les péchés et les vices, q. lxxii. xxxix. - La loi par laquelle l’homme doit être dirigé à cette fin, q. xc sq.

b) Morale spéciale, II a -II 1B. — a. Les vertus théologales. — La vertu théologale de foi, avec les dons d’intelligence et de science, et les vu es opposés à la foi et à ces dons, q. i-xvi. — La vertu théologale d’espérance avec le don de crainte, les vices opposés à l’espérance et les préceptes relatifs à l’espérance et au don de crainte, q. xvii-xxii. — La vertu théologale de charité avec les vices opposés, les préceptes de la charité et le don de sagesse correspondant à la charité, q. xxiii-xlvi.

b. Les vertus morales infuses. - La vertu morale de prudence, avec les vertus annexes et le don de conseil : vices opposés et préceptes concernant la prudence, q. xlvii-lvi. — La veitu morale de justice ; vices opposés ; parties intégrantes et potentielles, q. lvii-lxxx. — La vertu morale de religion, annexe à la vertu de justice ; ses actes intérieurs et extérieurs, vices opposés, q. lxxxi-c. - - Les autre ; vertus annexes à la vertu de justice, q. ci-c : xxii. — La vertu morale de force ; son acte principal le martyre ; vices opposés à cette vertu ; parties de la vertu de force et vices opposés ; don de force ; préceptes relatifs à la force, q. cxxiii-cxl. — Vertu morale de tempérance et vices opposés ; parties de cette vertu et vices opposés, q. cxli-clxx.

c. Les diverses vies et les divers états, particulièrement l’état de perfection des religieux, q. cxxxix CLXXXIX.

d. Dans la IIIe partie, sont traitées, à propos de chaque sacrement, les questions morales qui le concernent, du moins pour le baptême, q. lxvi, lxvii sq., lxxi ; la confirmation, q. lxxii ; l’eucharistie, q. lxxiv, lxxviii sq. ; lxxxii sq. Pour la pénitence et pour les autres sacrements, non traités par saint Thomas dans la Somme théologique, on a suppléé parce que le saint docteur avait dit dans le commentaire sur le IVe livre des Sentences.