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MONTGERON - MONTLUC

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Cet écrit suscita de très vives oppositions dont les Nouvelles ecclésiastiques se font l’écho (ibid., du 1 er juil. 1742, p. 102-104), et dans un « déluge » de lettres, (ibid. du 30 sept. 1742, p. 153-156, du 21 oct. 1742, p. 167-168, des 21 févr., 14 juin et 6 nov. 1743, p. 25-28, 85, 165-166), tandis que d’autres prennent la défense de l’ouvrage de Montgeron, dans Lettre sur le second tome de M. de Montgeron, censuré dans les « Nouvelles ecclésiastiques » du 21 janvier 1742, et dans l’Avis au lecteur. Un troisième volume parut en 1747, dans le même goût (ibid., du Il sept. 1749, p. 145-147, et du 12 juin 1750, p. 96). Les récits de Montgeron furent contestés même par les jansénistes, car la question des convulsions jeta la division parmi eux. Tandis que deux Lettres à un magistralsur la démarche de M. de Montgeron justifient sa conduite, l’Illusion (aile au public par la fausse description que M. de Montgeron a faite de l’étal présent des convulsionnaires, in-4°, s. 1., 1749, l’attaque vivement ; de même, dom Lataste critique le livre de Montgeron dans ses Lettres ihéologiques aux écrivains défenseurs des convulsions et autres prétendus miracles du temps. Au contraire, des disciples enthousiastes regardent les écrits de Montgeron comme inspirés de Dieu ; c’est le jugement qu’on trouve dans les Suffrages en faveur des deux derniers tomes de M. de Montgeron, et, par contre, les Nouvelles ecclésiastiques signalent avec éloge les Préservatifs contre les faux principes et les maximes dangereuses établies par M. de Montgeron pour justifier les secours violents, avec un Avertissement au sujet de l’écrit des Suffrages en faveur des deux derniers tomes de M. de Montgeron (N. E., du 4 déc. 1750, p. 195196) voir à la Bibliothèque nationale, Ld 4 2145-2150, 2298, 2299, 2439, et bibl. de l’Arsenal, ms. 11304, 11306, 11479, 11525, 11606.

Les Nouvelles ecclésiastiques (24 juil. 1759, p. 124) approuvent le premier volume de M. de Montgeron et blâment les deux suivants, d’accord, en cela, avec le Dictionnaire historique, littéraire et critique de Ladvocat, bibliothécaire de Sorbonne. Une nouvelle édition, revue et considérablement augmentée par l’auteur, fut publiée en 1747, 3 vol. in-4°, Cologne ; plus lard, parut un abrégé des trois volumes de Montgeron, 3 vol. in-12, Lyon, 1799.

Michaud, Biographie universelle, t. xxix, p. 129-130 ; Hoeler, Nouvelle biographie générale, t. xxxvi, col. 272 ; Chaudon et Delandine, Dictionnaire universel, historique, critique et bibliographique, 5e édit., 1810, t. xii, p. 115-110 ; Peller, Biographie universelle, édit. Pérennès, 1842, t. viii, p, 481-482 ; Barrai, Dictionnaire historique, littéraire et critique, 4 t. en 6 vol. in-8°, Avignon, 1758-1762, t. iii, p. 529532 ; I.advocat, Dictionnaire historique et bibliographique portatiꝟ. 3 vol. in-8°, Paris, 1777, t. ii, p. 343-344 ; Nécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité au XVIII’siècle, IP partie, 1760, p. 327-328 ; Hébraïl-Guyot-I. aporte, La France littéraire, 2 vol. in-12, Paris, 1769-1784, t. ii, p. 84 ; Desessarts, Les siècles littéraires, 7 vol. in-8°, Paris, 1800-1803, t. M, p. 423 ; Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le XVIII’siècle, 7 vol, in-8°, 3e édit., Paris, 1853-1857, t. iii, p. 4-6 ; Nouvelles ecclésiastiques de 1737, 31 juil., p. 117-118, 7 août, p. 121122, 13 août, p. 125-128, 25 août, p. 133-135, 31 août, p. 137-140, 14 sept., p. 145-148, 5 oct., p. 157-160, 12 oct., p. 162-164, 6 déc, p. 193-194 ; de 1738, 18 févr., p. 25-26, 27 mai, p. 81-84, 29 juil., p. 117-119, 26 août, p. 135-136, 2 sept., p. 140, 31 déc, p. 211 ; de 1742, 1749 et 1750 aux endroits déjà cités ; Ravaisson, Archives de la Bastille, t.xii, p. 475, 480, 486-489, 492-494 ; Encyclopédie des sciences religieuses (prot.), t. ix, p. 370-372 ; Éloge historique et poétique de Louis-Basile Carré de Montgeron, conseiller au Parlement de Paris, mort en captivité dans la citadelle de Valence le 12 mai 1754 ; Encyclopédie théologique de Migne, t.xii, col. 674-679 ; P. Mathieu, Histoire des miraculés et des convulsionnaires de Saint-Médard, in-8°, Paris, 1864, p. 921Il et 415-419 ; Gazier, Histoire générale au mouvement janséniste, 2 vol., in-8°, Paris, 1922, t. i, p. 280-287 ; Joseph

Dedieu, L’agonie du jansénisme (1715-1790). Essai de bio bibliographie, dans Revue de l’histoire de l’Église de France, avril-juin 1928, p. 203-209.

J. Carreyre.

    1. MONTI Jean-Philippe##


MONTI Jean-Philippe, baraabite italien (17131783). Originaire de Milan, il entra dans la congrégation en 1729, étudia à Rome et en 1737 fut nommé professeur de philosophie au collège de Lodi ; plus tard il enseigna la théologie à Milan. On a de lui : 1° Anima brutorum secundum sanioris philosophiæ canones vindicata, in-4°, Naples 1742 ; in-8°, Lucques 1701 ; on y rattachera des Osservazioni ad una Lctlera del Ilmo P. Abbate don Nivurdo del Riccio in riposta a un amico intorno al serm. V. del P. S. Bernardo sopra i Cantici allegaio per l’immatérialité dell’anima di bruti stumpata in Firenze l’anno MDCCLXII, Milan 1769 ; Monti avait soutenu en effet que l’âme des animaux a un dégré infime de spiritualité ; 2° Dissertationes theologico-historiese, in-8°, Milan, 1758 ; ces dissertations traitent : 1. De humanse voluntatis determinatione per gratiam Dei efficæem ; 2. De pervetuslis Ecclesise le gibus quee vulgo canones apestolici nominantur ; 3. Super dissidio quod sœculo secundo emersit de opportuno celebrandi Paschatis lempore. — Les deux ouvrages suivants sont d’ordre pratique : Sui principali doveri délie vergini claustrali, Milan, 1763, et Notizie spetlanti al buono uso délia sacramentale penitenza, Milan, 1767.

Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xvii ; renseignements obligeamment fournis par le P. J. Boflito, barnabite, éditeur d’un Biblioteca Barnabilica en cours de publication.

É. Amann.

MONTIGNOT Henri (1715- ?), né à Nancy vers 1715, fut docteur de Sorbonne, devint chanoine de Toul et fut membre de l’Académie de Nancy. Il a publié des Remarques ihéologiques et critiques sur l’Histoire du Peuple de Dieu depuis la naissance du Messie, par le P. Berruyer, in-12, Toul, 1755 ; et Le P. Berruyer justifié, in-12, Nancꝟ. 1759, contre les attaques du P. Maille. Plus tard, Montignot édita un Dictionnaire diplomatique, ou Élymologie des termes de la basse latinité pour servir à l’intelligence des archives et des chartes, in-8°, Nancꝟ. 1788 ; il collabora peut-être avec Chas aux Réflexions sur les immunités ecclésiastiques, in-8°, Paris, 1788. Mais, dans les dernières années de sa vie, il s’occupa surtout de sciences et d’astronomie : État des étoiles fixes au IIsiècle, etc., in-4°, Strasbourg, 1787. Dans cet écrit, on trouve aussi le texte et la traduction du livre VII de la Syntaxe mathématique de Ptolémée avec une carte des constellations.

Michaud, Biographie universelle, t. xxix, p. 150-151 ; Iloefer, Nouvelle biographie générale, t. xxxvi, col. 303-304 ; Quérard, La France littéraire, t. vi, p. 259.

J. Carreyre.

    1. MONTLUC (Jean de)##


MONTLUC (Jean de), (1508-1579) prélat et diplomate, né en 1508 à Condom en Gascogne, frère du fameux Biaise de Montluc, l’auteur des Commentaires, entra chez les dominicains et se montra plus ou moins favorable aux doctrines calvinistes. La reine Marguerite de Navarre le fit venir à sa cour, et lui confia de très nombreuses missions dont il s’acquitta avec une grande habileté. Il fut nommé évêque de Valence et de Die en 1553, sous le nom de Jean VII ; il continua de se montrer bienveillant pour les calvinistes et se maria. Il fut condamné comme hérétique en 1560 par Pie IV sur les accusations du doyen de Valence. Cependant il paraît avoir reconnu ses erreurs avant de mourir à Toulouse, le 13 avril 1579. Le jésuite Jean Columbi a essayé de justifier sa mémoire.

Montluc a été surtout un diplomate ; cependant il