seur. Mgr Isaïe Papadapoulos, 29 consulteurs. Les affaires y sont traitées à peu près comme à la Propagande. Chaque deuxième jeudi du mois, le pape reçoit le cardinal secrétaire, et chaque quatrième mercredi l’assesseur. « La Congregatio pro Eccksia orientait jouit par rapport à l’Orient de tous les pouvoirs des autres Congrégations peur les pays de rite latin, à l’exception des pouvoirs de la Congrégation du Saint-Office. A elle ressortissent toutes les affaires concernant les personnes et la discipline des Églises orientales, même les affaires mixtes, c’est-à-dire celles qui, soit par les choses, soit par les personnes en question, concerneraient des membres de l’Église latine, et toutes les affaires concernant les rites. Elle règle les questions litigieuses par voie disciplinaire, et désigne le tribunal compétent, s’il faut recourir à l’autorité judiciaire. » (Cod., can. 257.)
2° Collèges et Instituts.
Relèvent de la Congrégation
pour l’Église orientale d’abord l’Institut des études orientales que Benoît XV avait fondé par bref du 15 octobre 1917 et confié à l’ordre de saint Benoît. On y enseignait la théologie et, spécialement les questions controversées chez les Orientaux, la patrolegie et la patristique orientale, l’histoire des dogmes, le droit canon et les liturgies des diverses Eglises orientales, l’histoire ecclésiastique et profane, l’ethnologie, la géographie et l’archéologie de l’Orient, enfin les institutions politiques des diverses nations orientales. Les cours étaient de deux ans, et y étaient admis les Latins, les Orientaux uniates et orthodoxes.
L’Institut était établi à la Piazza Scossacavalli, près de Saint-Pierre, très loin des divers autres établissements d’enseignement. Par une lettre du 14 septembre 1922, Pie XI le rattacha à l’Institut biblique pontifical et en confia la direction aux jésuites. Enfin par un motu proprio du 30 septembre 1928, le même pape a rattaché et l’Institut biblique, et l’Institut des études orientales, à V Université grégorienne. Précédemment l’encyclique Rcrum orientalium, du 8 septembre, avait eu pour objet de donner une impulsion nouvelle aux études orientales.
De la Congrégation pour l’Eglise orientale relèvent également divers établissements qui dépendaient autrefois de la Propagande, à savoir : les Collèges grec, ruthène, arminien, et rmronite… Sont aussi de son ressort immédiat : le Collège érythréen à Rome, le Séminaire grec albanais établi à l’abbaye de Grottaferrat ? et le Séminaire grec melchite de Sainte-Anne à Jérusalem.
3 U Territoires. — Ressortissent à la Congrégation pour l’Église orientale : 6 patriarcats, 30archidiocèses, 55 diocèses, 6 vicariats apostoliques et 5 missions avec un chiffre global de 7 829 000 catholiques contre 16 340 000 schismatiques. Ces rites sont les suivants :
1. Rite arménien, avec un patriarcat, 4 archidiocèses et 15 diocèses en Turquie, Arménie, Perse, Egypte, Russie, Pologne et États-Unis ; langue liturgique, l’arménien.
2. Rite copte-égyptien : un patriarcat et deux diocèses : langue liturgique, le copte.
3. Rite copte-abyssin : deux vicariats apostoliques en Ethiopie et en Erythrée.
1. Rite grec ou byzantin ; se subdivise en :
a) Grec ou byzantin pur, en Turquie, Italie, Corse, Hongrie, Tchéco-Slovaquie, Malte, Algérie, Tunisie, Etats-Unis ; n’a pas de hiérarchie propre, sauf un diocèse en Hongrie, un autre en Italie, un vicariat apostolique à Constantinople ; ailleurs est sous la juridiction des évêques latins ; langue liturgique, le grec.
b) Melchite : langue liturgique, l’arabe et le grec. Il possède un patriarcal, 5 archidiocèses et 7 diocèses ; en Turquie, Syrie, Palestine, Egypte et États-Unis.
c) Roumain : langue liturgique, le roumain ; un archidiocèse, 3 diocèses ; en Hongrie, Roumanie et États-Unis.
d) Ruthène ou Slave : langue liturgique, vieux-slave ; un archidiocèse, 9 diocèses et un vicariat apostolique ; en Russie, Pologne, Hongrie, États-Unis et Canada.
e) Bulgare : langue liturgique, vieux slave ; 2 vicariats apostoliques.
5. Rite syriaque ; se divise en :
a) Syriaque pur, avec un patriarcat, 7 archidiocèses, 4 diocèses et une mission ; en Syrie, Mésopotamie et Egypte ; langue liturgique, le syriaque.
b) Chaldéen, avec un patriarcat. 4 archidiocèses, 8 diocèses, 4 missions ; en Mésopotamie, Kurdistan, Perse, Egypte ; langue liturgique, le chaldéen.
6. Rite maronite : un patriarcat, 7 archidiocèses et 2 diocèses ; langue liturgique, syriaque et arabe.
7. Rite syro-rr.alabar, aux Indes anglaises, avec un archidiocèse et 3 diocèses ; langue liturgique, le syriaque.
La population drs divers rites orientaux est difficile à évaluer d’une façon exacte, comme on en peut juger par le tableau qui suit. Le P. Arens, Manuel, p. 20-21, donne les chiffres d’avant-guerre, 1914 ; le P. Janin, L’Église orient., 2e édit., p. 615 sq., ceux de 1920, mais approximatifs ; Mgr Grammatica, Atlas, p. 79, a donné les siens en 1927.
An as
Janin
C’.-.iIlUil.l t.ra
Arménien
Copte égyptien… Copte abyssin
Grec pur
Melchite
113 400
20 250
18 000
122 155
173 140
1 186 738
4 859 612
8 948
25 450
53 915
486 243
331 300
115 235
25 000
20 000
249 800
125 000
1 350 060
4 993 148 1
6 000
45 000
60 000
447 488
375 000
30 000
50 OOO
147 000 85 000
Roumain
P.uthène-Slave… Bulgare
! 500 000 5 204 000
Syrien pur
Chaldéen
Syro-Malabar
Maronite
45 000 52 000
250 000
Total
7 399 551
7 941 671
7 263 000
(1) Plus 5 000 Yougoslaves, de l’évêchéde Krijevtsi.
/II. MISSIONS DÉPENDANT DE J.A C0N8ISTORIAI.E.Ce sont les missions établies dans les diocèses ordinaires etqui, par conséquent, ne relèvent ni de la Propagande, ni de la Congrégation pour l’Église d’Orient. Elles appartiennent le plus souvent à des diocèses, ou bien antérieurs à la constitution de la Propagande (diocèses du Patronat portugais et diocèses de l’ancien empire espagnol des Indes), ou à des diocèses créés depuis et qui se trouvent englober des missions, ou encore soustraits à la Propagande par la bulle Sapienti du 29 juin 1914. Exemples : 1° missions du Kouang tong qui relèvent de Macao, missions indiennes dans le diocèse de Quito, etc. ; 2° mission de Mindanao, aux Philippines, dans le diocèse de Zamboanga ;.’! " missions indiennes dans les diocèses des États-Unis.
IL Le gouvernement direct des missions. En pays de mission, l’on peut avoir affaire avec plusieurs catégories de supérieurs : les délégués apostoliques, les archevêques et évêques. les vicaires et préfets apostoliques, les supérieurs réguliers.
1° Délégués apostoliques. - Ces délégués, nommés par le pape, n’ont pas de juridiction, ni nécessairement de caractère diplomatique ; ils sont chargés de veiller sur les districts confiés à leur soin et de tenir le Saint-Siègc au courant des affaires (Cod., can. 267, § 2).