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MI R AND A (BARTHÉLÉMY DE LA] — MIRE


gesimw anni 1546, Anvers ; Instruction para oir missa, Anvers, 1555 ; Comme ntarios sobre et calechismo christiano, Anvers, 1558, in-folio 865 pages, 4 parties : 1° de arficulis fidei ; 2° de decem preeceptis ; 3° de seplem sacramentis ; 4° de oralione, jejunioet eleemosyna. C’est ce catéchisme qui fut à tort suspecté de luthéranisme. Les IIIe et IV" parties de cet ouvrage ont été traduites en français en 1692 et 1604 par Binet, recteur de l’Université de Paris. Divers autres écrits de Carranza sont demeurés manuscrits.

Uorente, Histoire critique de V Inquisition d’Espagne, 1818, t. iii, p. 183-315 ; Laugwitz, Bartholomàus Carranza, Erzbiseliof von’l’oledo, Kempten, 1870 ; Emilio Colunga, Inteltectualislas y mislicos en la Teologia espanola en elsiglo XVI, dans La Ciencia tomisla, 1914, t. ix, p. 209-221, 377-394 ; t. x, p. 223-242 ; t. XI, 1915, p. 227-253 ; Touron, Histoire des hommes illustres de l’ordre de S. Dominique, t. iv, 1747, p. 421-438 ; Mortier, Histoire des maîtres généraux de l’ordre des Frères prêcheurs, 1911, "t. v, p. 383-387, 443445, 463, 579-581 ; Quétif-Echard, Scriptorcs ordinis prædicatorum, t. H, p. 236-243, et en particulier p. 241 et 242 ; Schàfcr, Beilrage zur Ceschichte des spanischen Protestantismus undder Inquisition imXVI. Jahrliundert, Gûtersloh, 1902 ; Rodocanachi, La Réforme en Italie, 1921, t. II, p. 581-583.

M.-M. Gorce.

2. MIRANDA (Louis de) des Frères mineurs de l’observance, naquit à Valladolid dans la seconde moitié du xvie siècle, et entra chez les observantins de Salamanque, où il professera longtemps les sciences sacrées. Déflniteur de la province, puis procureur général, il vint finalement habiter Rome. Il a dû mourir vers 1620. — Il reste peu de choses de son activité proprement théologique : un traité De sacne Scripturæ sensibus, publié à Salamanque en 1625, in-4°, et un traité espagnol De la conception purissima de nuestra sennora la virgen Maria, Salamanque, 1621 (celui qui est donné par Wadding-Sbaralea comme publié en latin en 1626 n’est peut être pas différent du premier). L’œuvre assez considérable de Louis de Miranda est surtout relative aux divers aspects de la vie religieuse, surtout franciscaine. D’abord, en espagnol, des explications de la règle des Frères mineurs, des clarisses, du tiers ordre ; des conférences, des avis spirituels ; d’ordre plus canonique les ouvrages suivants : Liber ordinis judiciarii et de modo procedendi in causis criminalibus tam in joro ecclesiaslico quam sicculari agitandis, Salamanque, 1601, 1623 ; Manuale prælatorum regularium in quo religionum omnium origines, progressif ac dilatationcs recensentur, oplimaque melhodus exprimitur ad imbuendos novitios, inslruendosquc virtutibus professos pernecessaria, Rome, 1612, 2 vol. in-4 u ; Salamanque, 1625 ; on trouve aussi une édition de Cologne, 1761, publié par Paulin Berti de Lucques (des ermites de Saint-Augustin) et à la suite de laquelle se lit un autre ouvrage de Miranda : De sacris monialibus tractatus, in quo universa ad moniales attinenlia includuntur ; de ce dernier ouvrage, paru à Salamanque, en 1614, il existe aussi une traduction italienne, Plaisance, 1616.

— Intéressante au point de vue historique est l’Information acerca la question y controversia tocante a la mudanza del gobierno, quc han lenido los fraïles menores de la regular observancia de S. Francisco cammunmenle llamados descahos, Salamanque, 1604. - On a publié à Salamanque en 1629, une Exposition de la Esfera de Juan de Sacrobosco (il s’agit du traité de la sphère céleste de Jean de Holywood) aumentenda, con lo que sobre clla dixeron Fr. Juntino, Elias Venclo, Christobal Clano g olros ; il peut s’agir de leçons professées, jadis, par Louis de.Miranda, quand il enseignait les mathématiques et l’astronomie.

Nicolas Antonio, Biblidtheca hispana noua, 2e édit., t. ii, |>. 5J-52 ; 1.. Wadding, Scriptorcs (). M., Home, 1800, p. 160 :

UICT. DE THÉO !.. CATII.

Sbaralea, Supplementum, p. 500 ; Jean de Saint-Antoine, Bibliotheca universa franciscana, t. ii, p. 301 ; Hurler, Xomenclalor, 3e édit., t. iii, col. 581.

É. Amann.
    1. MIRE (Aubert Le)##


MIRE (Aubert Le), dit Mm/eus, célèbre érudit belge (1573-1640). - - Né à Bruxelles, le 2 décembre 1573, d’une famille de riches commerçants, Aubert Le Mire, commença ses premières études à Douai, et les continua à I.ouvain, où il connut Juste Lipse ; il obtint en 1596 le grade de bachelier en théologie ; sur l’heure il ne poussa pas davantage ses études et ne prendra le bonnet de docteur qu’en 1611, à Douai. Entre temps il avait été nommé chanoine du chapitre d’Anvers, et, après que son oncle Jean Le Mire eut été nommé évêque de cette ville, il fut associé par lui à l’administration diocésaine, en même temps qu’il faisait les fonctions d’écolàtre et de proviseur de l’Église SainteWalburge. Il tut chargé par les archiducs de diverses missions diplomatiques, en 1609 à la Haye, continuées, en 1609-1610, à Paris, auprès de Henri IV (la relation de son voyage en France et quelques lettres adressées de Paris ont été publiées par Léon de Burbure dans le Messager des sciences historiques de Belgique, 1819, p. 318-335, 433-453). Rentré en Belgique, il résida quelque temps encore à Anvers, mais en 1615 fut nommé chapelain de la cour de Bruxelles, ce qui ne l’empêcha pas d’ailleuis d’être premier doyen du chapitre d’Anvers en 1624, et vicaire général du diocèse en 1635. Il mourut à Anvers le 19 octobre 1610.

L’œuvre imprimée de Le Mire est très considérable ; elle n’intéresse d’ailleurs qu’indirectement la t héologie, étant surtout d’ordre historique. — Il faut néanmoins la citer comme un guide très précieux pour l’étude des ordres religieux. Voici dans l’ordre chronologique les ouvrages qui intéressent cette branche de l’histoire ecclésiastique : 1° Origines cœnobiorum benedictionorum in Belgio, Anvers, 1606 ; 2° Ordinis B. Maria : annuntialarum virginum origo, accessit ordinis carmclitani, virginum teresanarum, origo, Anvers, 1608 ; 3° Origines cartusianorum monasteriorum per orbem universum, Cologne, 1609 ; 4° Origines eqtiestrium sive militarium ordinum libri duo, Anvers, 1609 ; 5° Ordinii carmelilani ab Elia propheta primum inchoati, ab Alberto patriarcha Jerosolymitano vitx régula lempcrati, a B. Teresia, virginc hispana, ad primœvam disciplinam revocati, origo alque incrementa, Anvers, 1610 ; 6° Histoire de l’origine et institution de divers ordres et congrégations religieuses qui gardent la règle ou profession de S. Augustin, Anvers 1612 (repris en latin sous le titre : Canonicorum regularium ordinis S. Augustin ! origines ac progressas, Cologne, 1614) ; 7° Ordinis præmonstratensis chronicon, Cologne, 1613 ; 8° Chronicon cislerciensis ordinis, Cologne, 1614 ; 9° Origines benedictinæ sive illuslrium cœnobiorum O. S. B. exordia ac progressus, Cologne, 1614 ; 10° De colle giis canonicorum… liber singularis, Cologne, 1615 ; 11° Originum monasticarum libri IV, in qui bus ordinum omnium religiosorum initia ac progressus brcviler describuntur, Cologne, 1620 : aux quatre livres s’ajoute un Auctarium sive liber V ; °De Wiodesinensi, Lalerancnsi, Aroascensi et congre gationibus aliis canonicorum regularium ordinis S. Auguslini, Bruxelles, 1622 ; 13° Codex regularum et constitutionum clericorum, in-fol., Anvers, 1622 ; 14° De congregationibus clericorum in communi vivenlium, ut theatinorum, societatis Jesu, barnabilarum, somaschæ, oralorii, doctrines. christianæ el aliorum liber singularis, Cologne 1622 ; 15° Elenchus regularium monaslicorurn et constitutionum ascelicarum, Anvers, 1637. Plusieurs de ces traités ont été réimprimés dans la Collcctio scriplorum rerum historico-monastico-ecclesiasticarum de Michel Kuen, Ulm, 1756 et sq., où ils sont peut-être plus accessibles ;

X. — 59