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1769
1770
MINGARELLI - MINIATIS


canticorum explanatione, 2 vol. in-4°, Bologne, 17481750. — Paulini Mediolanensis De benedictionibus patriarcharum libellus, édition de ce court traité (P.L., t. xx, col. 715-732), publiée parmi d’autres anecdota édités par Trombelli. — Anecdotorum fasciculus, sive Paulini Nolani, anomjmi scriptoris, Aluni Magni, ac Theophylacli opuscula aliquot, in-4°, Rome, 1756 (voir un aperçu du contenu dans J. A. Ernesti, Neue llieologische Bibliolhek, t. i, Leipzig, 1760, p. 955-963).

— Sopru un’operu incditn d’uniico teologo, dans Nuova raccolla d’opuscoli scienlificie fdologici, t. xi, Venise, 1764 ; il s’agit du traité de Didyme l’aveugle dont Mingarelli annonce la découverte. Traduction latine de cette « lettre » dans P. G., t. xxxix, col. 993-1030,

— De apocnjpho Thomx evungelio, même recueil, t.xii, 1764. — Didijmi Alcxundrini de Trinitute libri III, in-fol., Bologne, 1769, première édition du texte de Didyme (cf. P. G., t. xxxix, col. 139-991). — Epistola ud JEgidium fratrem de quodam S. Gregorii Thaumuturgi sermone, Bologne, 1770 (P. G., t. x, col. 1191-1206). — De Pinduri odis conjecturas, Bologne, 1772. — De vita SS. Deiparæ, Rome, 1774. — Epistola IV° Ecclesiæ sœculo confecta et a Basilio commemorata ex Passioneianis membranis édita. Item emendationes variœque lectiones commentariorum S. Hieronymi in Malin., ex codice Bononiensi, deux travaux publiés dans la Nuova Raccolla, t. xxxiii, 1779. — Grœci codices maimscripti apud Nanios patricios venctos asservati, in-4°, Bologne, 1784. — /Egypliorum codicum reliquiæ Venetiis in bibliolheca Naniana asservalæ, in-4°, Bologne, 1785.

— Epistola ad J. Guazzulium cun. reg., cum interpretatione vocum thebuicarum, in-12, Bologne, 1786. Il y a aussi des articles dispersés en divers recueils, et des inédits qui se conservent à Bologne.

P. Cavalieri, Vita di Mingarelli, Ferrare, 1817 ; E. de Tipoldo, Biografia degli italiani illustri, t. v, Venise, 1837, p. 59-62 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. v a, col. 387.

É. Amann.
    1. MINIATIS ou MÈNIATÈS Élie##


MINIATIS ou MÈNIATÈS Élie, ’HXlaç

M’/)viàT/)ç (1669-1714), célèbre prédicateur grec orthodoxe, évêque de Kernikè (Kcrnitza) et Kalabryta dans le Péloponèse, naquit à Lexourion, dans l’île de Céphalonie. Son père, qui était archiprètre de la ville, s’occupa de sa première éducation, et l’envoya de bonne heure, dès 1679, au collège Flangini de Venise. Le jeune Élie y fit de tels progrès dans les études, que, à peine fini son curriculum d’élève, il fut nommé professeur de grec. Il remplit cette fonction pendant trois ans. Dès cette époque aussi il commençait sa carrière de prédicateur par des discours prononcés du haut de la chaire de l’église Saint-Georges. En 1689, il était diacre et « notaire » du métropolite de Philadelphie (lequel, administrait la paroisse grecque de Venise) : car c’est avec ce double titre qu’il figure comme éditeur de la rarissime plaquette Aoyoç’.axopixôç -njç Ispâç TToXiTslaç toG 7ravaYtk>~drrou xal aoçcoxârou xupîoo xùp Aiovuatou 7raTp[.âp/_ou Ka>v<jTavTi.vou7r6-Xeo >ç toù Ko[iv7)voi>, composée par Gérasimos Kakabela, Venise, 1689, chez Nicolas Saros, où Miniatis était directeur de l’imprimerie. Les p. 3-5 contiennent l’épître dédicatoire de l’éditeur du livre, Élie Mignati (c’est ainsi que le nom est écrit par les documents italiens ) ; les p. 6-8, un Éloge du patriarche Denys Comnène, signé Élie Mignati, hiérodiacre. Voir E. Legrand, Bibliographie hellénique du XVII’siècle, t. ii, Paris, 1894, p. 455. Fiers des succès de leur jeune compatriote, les habitants de Céphalonie revendiquèrent l’honneur de son enseignement et de sa prédication. Il demeura parmi eux pendant sept ans, puis quatre années à Zante avec les mêmes occupations. Il est alors appelé à Corfou par le gouverneur des Iles Ioniennes, Antonio Molin, qui lui confie l’éducation de ses deux neveux. En 1698, Molin rentre à Venise, emmenant avec lui

Miniatis, qui reprend pour un an sa chaire du collège Flangini. L’année suivante, Laurent Soranzo, nommé ambassadeur à Constantinople, prend Miniatis comme secrétaire particulier. Ce nouveau poste accrut encore la renommée de notre personnage dans tous les milieux ecclésiastiques, scientifiques et même politiques. Dimitri Cantemir, prince de Moldavie, le chargea d’une mission auprès de l’empereur d’Autriche Léopold, en 1703. A son retour, il fut nommé, par acte patriarcal et synodal du Il janvier 1704, prédicateur de la grande église et professeur de l’école patriarcale. Voir le texte du document dans la revue IlavSwpa, t. xv, 1864-1865, p. 589-590. Vers 1706-1707, il revient à Céphalonie, puis à Corfou, où il continue ses prédications. Angelo Emo, gouverneur du Péloponèse, lui proposa l’évêché de Christianopolis, que Mi niatis refusa. Francesco Griraani, qui succéda à Emo, réussit à l’attirer comme « maitre et prédicateur de Nauplie et Argos ». Le gouverneur suivant, Marco Loredano, lui fit accepter, en 1711, l’évêché de Kernikè et Kalabryta. Le nouveau prélat n’eut pas le temps de donner tout ce qu’on pouvait attendre de lui : il mourut à Patras le 1 er août 1714, âgé de 45 ans. Son père, transporta le corps à Lexourion, et l’ensevelit dans l’église de Saint-Nicolas. Puis il s’occupa de préparer la publication des ouvrages posthumes qui ont fait la réputation de Miniatis, la IIÉTpa axavSâXou et les AtSaxal.

1. riÉTpa axavSàXou, sorte de manuel élémentaire historico-dogmatique où puisent volontiers les controversistes orthodoxes. L’éditio princeps parut à Leipzig en 1718 : IIsTpa axavSàXou, tjtoi Siacsa.(fqGiç tîjç àp/jîjç xal ttjç aÎTtaç tou axicru-axoç twv Sùo’ExxX7]ai.â)v’AvcctoXixtjç xal Au-ixîjç, (i.ETa twv ttÉvte Siaçcovouacàv Stacpopûv, auvTEÔeïaa ûnb tou ôeocp’.XeaTâxou Kepvlxvjç xal KaXa6pÙTG>v èi IleXoTrovvrjacp È7ttax67rou’HXta MY)vtaTY) toû KecpaXXTjvécoç. Legrand-Pernot-Petit, Bibliographie hellénique du XVIII° siccle, t. i, Paris, 1918, p. 149. Cet ouvrage fut réimprimé à Leipzig en 1725 ; à Breslau, en 1752, avec une traduction latine due à deux Russes et dont voici le titre : Lapis ofjendiculi, sii>c Expositio originis et causa’discidii duar. Orient, scilicet et Occident. Ecclesiarum, cum quinque contronersiis. composila nique in lucem publicam édita ab Ilelia Meniata C.ephalenicnsi Dei amantissimo episcopo olim Cernices et Calabritorum in Pcloponeso, in latinum autem sermonem conversa a Nicolao Mothonis et Gregorio Kositzki, et.excussa sumptibus loannis Iacobi Kornii bibliopolir Vralislainensis anno a Christo nato MDCCLII. Legrand.. op. cit., p. 311314, et 413-415. Autres éditions à Amsterdam, 1760, à Vienne, 1783 et, en traduction allemande, en 1787, à Athènes, 18Il et 1865. K. Sathas, NeoeXXyjvixt) tptXoXoyla, Athènes, 1868, p. 397. Le recueil est précédé d’une lettre de François Miniati, protopope de Céphalonie, père de l’auteur, adressée aux patriarches, aux évêques, aux prêtres, aux princes et à tous les fidèles de l’Église orthodoxe et leur présentant l’œuvre de son fils. Le sujet général du livre est le schisme, qui a séparé les deux Églises d’Orient et d’Occident, et qui constitue pour toute âme chrétienne une véritable « pierre de scandale ». Il comprend deux parties bien distinctes : 1° un résumé historique des faits concernant les patriarcats d’Ignace et de Photius, puis, sans aucune allusion au patriarcat de Michel Cérulaire, un abrégé des tentatives d’union lors des conciles de Lyon et de Florence ; 2° un exposé dogmatique des cinq divergences principales : primauté du pape, procession du Saint-Esprit, azymes, sort des fîmes avant le jugement dernier, et purgatoire ; ces deux dernières questions sont réunies en un seul chapitre. Sans doute, l’une et l’autre de ces deux part ies, la relation historique comme l’exposé dogmatique.