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MICHEL LE SYRIEN — MIGETIUS


t. ii, spécialement, p. 28 sq., 61, 67, où il est inconcevable que les fails soient cités seulement d’après le texte étriqué de Barhébneus, t. i, col. 573-575, sans connaissance directe de Michel.

Sur des mss. et annotations autographes de Michel, F. Nau, Sur quelques autographes de Michel le Syrien, dans Revue de l’Orieni clirélien, 1914, t. xix, p. 378-397, et Corrections et additions au catalogue des mss. syriaques de Paris, dans Journal asiatique, série XI, t. v, 1915, p. 489491 ; sur la version arabe, At-Masriq, t. xxi, 1924, p. 37 ; sur la traduction arménienne, H. -G. Zarbhanelcan, Catalogue des anciennes traductions arméniennes (en arménien), Venise, 1889, p. 564-571 ; sur les éditions du texte arménien, A. Ghazikean, Nouvelle bibliographie arménienne et encyclopédie de la vie arménienne (en arménien), Venise, 1909, t. i, col. 1996-2002 ; sur les relations avec les catholicos arméniens, Ter-Minassiantz, Die armenische Kirche in ihien Beziehungen zu den syrischen Kirchen, dans Tex.e und Unters., N. F., t. xi, fasc. 4, p. 122-136.

E. TlSSERANT.

10. MICHEL DETHESSALONIQUE, rhé teur et théologien byzantin de la seconde moitié du xii° siècle. — Krumbachcr (Sitzungsberichte der philos. -philol. und hislor. Classe der k. Bayer. Akademie der Wissenschaft., 1894, p. 410) en fait à tort un évêque de Thessalonique siégeant dès mai 1157 ; la môme erreur a été commise par Mgr Anthime Alexoudis, dans la revue’AvoctoXixôç’Aa-nrjp, 1890, t. xxx, p. 22. A cette date, notre personnage n’était que simple fonctionnaire (Sidbtovoç) de la Grande Église ; il joignait à cette qualité le titre de protekdikos de Thessalonique. Cf. P. G., t. cxl, col. 152 D. C’est en raison de cette dernière charge qu’il fut appelé, d’après une formule alors à la mode « ô tou ©saaoc-XovtX 7)ç ». Cf. B. Vasilievskij, Éloge funèbre inédit de Basile d’Acluida, dans Vizanlijskij Vrémennik, 1894, 1. 1, p. 60, note 2.

Michel, venu à Byzance, avant 1147, fut attaché à l’École patriarcale des XocXxoTCpaTEia. Cf. F. Fuchs, Die hôheren Schulen von Konstantinopel im Mittelalter, 1926, p. 47-49. Après dix années de professorat, il en devint le plus haut dignitaire, oîxouu, svix6ç 818âaxaXoç, et cumula les deux charges de Ltatartop twv pr^Topcov, et de SiSâaxocXoç tcov EÔayysXicov. Michel s’occupa dès lors simultanément d’éloquence et d’exégèse. Son œuvre oratoire a été décrite et en partie publiée par W. Regel, Fontes rerum byzantinarum, 1892, p. 131-182 ; voir deux autres discours dans le cod. Scorial. Y-II-10, (o. 123r°-124 r", et 317 r°-319 r. Il ne nous est parvenu aucune œuvre théologique portant son nom ; il joua cependant un rôle actif dans la polémique soulevée autour du texte de la liturgie « 2ù el ô TTpoaçépcov xcù 6 Tzpors<f>ep6J.s>oç, ». Voir ci-dessus col. 1336 sq. Le sacrifice de la Croix a-t-il été offert à la Trinité toute entière ou bien au Père seul ? Le professeur d’exégèse des Évangiles et son collègue, Nicéphore Basilakès, chargé de commenter saint Paul, y répondaient avec Sotérichos, patriarche élu d’Antioche, d’une façon évasive : oûre |i.6vep, ours où liovio. L’acte d’offrir npoacpépeiv, expliquaient-ils, est une propriété hypostatique du Fils ; recevoir l’olTrande (upocrSÉ/EO-Oai) est par contre un attribut propre au Père, au même titre que ràye^v^ota ; s’il en était autrement, l’olTrande, TzpoGayoiyi], n’ayant commencé qu’avec l’incarnai ion, Dieu ne serait pas éternel (d’après les actes du synode, éd. Mai, Spicilegium romanum, t. x, p. 73). Cette exégèse fut propagée par des discours et par des écrits ; nous ne savons quelle fut la pari prise par Michel à celle campagne ; elle dut èl iv Importante ; car le synode du 26 janvier 1156 qui condamna les novateurs le nomme expressément et le destitue de toute dignité. Cf. Nicolas Akominalos, De Manuele Comneno, vii, 5. Cette mesure toutefois ne dut pas être maintenue, car Michel,

séance tenante, renia ses erreurs. Un second synode ayant été convoqué, 12 mai 1157, pour juger l’obstination de ses anciens partisans, il y lut une profession de foi solennelle. Voir le texte dans Allatius, De Ecclesiæ occ. et or. perpétua consensione, p. 691. On a pensé que, rentré en grâce, Michel, que les actes appellent GeoçiXéaxaxoç, fut nommé au siège de Thessalonique. Cf. Petit, Le sijnodicon de Thessalonique, dans Échos d’Orient, 1918, t. xviii, p. 243, et Anth. Alexoudis, dans la revue’AvoctoXixôç’Aaxrjp, 1890, t. xxx, p. 22. Mais rien n’autorise cette hypothèse, si ce n’est la présence, à cette époque, d’un prélat de ce nom dans la liste du synodicon. Cf. Petit, ibid., p. 240. Toutefois, la suscription de la Profession de foi d’après laquelle celle-ci aurait été prononcée in extremis, rcepi tt)v tsXs-ut’/jv, ne s’y opposerait pas ; car il est clair que cette note préliminaire contient ou bien une faute de lecture déjà contenue dans le Paris, gr. 228, fol. 17 v° (tsXeutyjv pour tsXsttjv), ou bien plutôt une erreur historique imputable au copiste qui l’a rédigée ; il est étonnant que les nombreux auteurs qui ont parlé de Michel ne s’en soient pas aperçu.

Sources — Nicétas Akominatos, Hist., vii, 5, P. G., t. cxxxix, col. 561 A ; Jean Kinnimos, IV, 16, P. G, t. cxxxui, col. 520 ; Ephrem, Cœsares, vers 4749 sq., P. G., t. cxLiu, col. 181 D, 184 A ; les actes des deux synodes dont il a été question ont été publiés par Mai, Spicilegium romanum, t. x, p. 16-93 (réédition dans P. G., t. cxl, col. 137282) ; on trouve les actes du second dans SakUelion, IIït[U9CX.T] fSiÔ/ciiJ/yLT, p. 316-328 ; cf. aussi une note du codex atlionite 3102, fol. 30 r°, dans Lampros, ’AYtopemvioi y.upiLt :, t. i, p. 277.

Travaux. — Allatius, Vindiciæ synodi Ephesinæ, p. 583 sq. ; Fabricius, Bibliotheca græca, t. x, p. 231 (la date, 1660, qu’on y lit, est sans doute duc à une erreur de typographie) ; F. Chalandon, Jean II Comnène et Manuel Ie’Comnène, p. 640-643 et Introduction, p. XLVin ; L. Petit, Les évêques de Thessalonique, dans les Échos d’Orient, 1901, t. v, p. 29 ; P. Ouspenskij, Le mouvement théologique à Byzance aux XI’et Xile siècle (en russe), dans le Journal du Ministère de l’Instruction publique russe, sept.-oct. 1891, p. 294 ; J. Dràseke, Zu Michæl Glykas, dans Byz. Zeilschri/t, 1896, t. v, p. 57 ; K. Krumbacher, Geschichle der byzantinischen Literatur, 2e édit., p. 93, 124, 473, 475 ; Du Cange, Nolæ in Joannis Cinnami hislor., dans P. G., t. cxxxiii, col. 517-519, notes 15 et 16.

V. Laurent.

    1. IVIIECHOW (Justin de)##


IVIIECHOW (Justin de), dominicain polonais né dans la ville de ce nom en 1594, mort en 1642. Alors qu’il était prieur à Dantzig en 1634 et recteur du collège théologique de Cracovie à partir de 1637, il entre prit et mena à bonne fin un ouvrage considérable, plein de vues intéressantes concernant la théologie, et particulièrement la mariologie : Discursus pnvdicabiles super lilanias laurelanas B. B. virginis Maria in duos lomos distribua, in quibus omne id quod vel ad cultiim B. Virginis vel ad Iwminischristiani animurn pra’daris doctrinis evornalum vel ad hivreses miriomachorum con/utandas petiinet…, édité à Lyon en 1640 et à Paris en 1612 ; réédité à Naples en 1857 par l’abbé Pelella ; traduit en français par l’abbé Antoine Ricard (6 vol., 1e édit. 1868, 2° édit. 1870).

Quétiî-Echard, Scriptores ordinis pnvdicatorum, t. ii, p. 529.

M. -M. Gorge.

    1. MIGETIUS##


MIGETIUS, hérétique espagnol de la fin du vin » siècle. - Ce personnage, dont le nom se trouve aussi écrit Mingenlius, est fort mal connu. D’une pari Élipand de Tolède (le père de l’adoptianisme espagnol), dans une lettre à Fidélis, se vante d’avoir jugulé l’hérésie des migétiens en un concile tenu à Séville : H go et cricri /ratres mei in Ispalilanis… tuni in /cslis paschalium quant in cseteris erroribm Migetianorum heeresim emendavimus. P. L., t. xc.vi, col. 918 D. Du même Élipand il s’est conservé une lettre ou plut ô t