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MEYRONNES — MEZIN


Paduani sermones hactenus inediti, Avignon, 1684, p. 477 ; P. Prosper de Martigné, La scolastique et les traditions franciscaines, Paris, 1888, p. 294-422 ; Pierre de Ridolfi de Tossignano, Historiaium seraphiæ religionis libri très, Venise, 1586, p. 315 ; Rochas, Biographie du Dauphiné, Paris, 1880 ; Trithemius, De scriptoribus ecclesiasticis, Mayence, 1494, fol. 123 ; Wadding, Annales ordinis minorum, ad. ann. 1323, xxii-xxv, xxxvi ; Wadding-Sbaraglia, Scriplores ordinis minorum, Rome, 1906-1908, Franciscus de Mayronis, p. 283, et Anonymus hispanus, Anonymus XIII incerta : nalionis.

P. Edouard d’Alençon.

1. MEZGER François (1632-1701), frère aîné des deux suivants, naquit à Ingolstadt, le 25 octobre 1032, entra de bonne heure au monastère bénédictin de Saint-Pierre à Salzbourg, où il fit profession en 1651 ; il enseigna les diverses disciplines ecclésiastiques à l’Université bénédictine de la même ville jusqu’en 1688, où il devint maître des novices de son couvent. Il mourut le Il décembre 1701. Son œuvre assez considérable comprend outre plusieurs volumes de philosophie élémentaire (manuel de philosophiphie, etc.) et de spiritualité, un ouvrage de morale : Casus théologiens de conscientia erronea, item de conscientia dubia, Salzbourg, 1688, et un de dogme : Dissertalio gemina de Christo rege et ejus regno, Ecclesia, romano ponti/lce, ibid., 1682 ; il travailla aussi de concert avec son frère Paul à l’achèvement de l’Hisloria Salisburgensis, commencée par Joseph.

2. MEZGER Joseph (1635-1683), naquit à Eichstadt, le 5 septembre 1635, entra comme son frère aîné à l’abbaye de Saint-Pierre, professa comme lui les diverses disciplines ecclésiastiques, et fut pro-chancelier de l’université, de 1674 jusqu’à sa mort ; il mourut à Saint-Gall, alors qu’il se rendait en pèlerinage à Einsiedeln, le 26 octobre 1683. Il a laissé plusieurs ouvrages de philosophie ; quelques travaux sur le droit canonique : Tabula bipartiia successionis ecclesiasticie tam ex testamento quam ab insleslato, Salzbourg, 1670 ; Panacœa juris, sive remedium universale restilulionis in integrum, utroque jure receptissimum, ibid., 1673 ; sur l’Écriture sainte : Cornu parinilum Danielis disputatione scripturisticocontroversistica de Anlichristo ventùatum, ibid., 1677 ; Institutiones in Sacram Scripturam, ibid., 1680 ; mais c’est surtout comme historien ecclésiastique, que Joseph Mezger est connu. Il avait commencé à publier, en 1682, les antiquités religieuses de Salzbourg : Assertio antiquitatis Ecclesiie melropolitanæ Salisburgensis, et monasterii Sancti Pétri, O. S. B. ibidem ; seu dissertatio historico-chronica de tempore adventus S. Ruperti primi episcopi Salisburgensis et abbatis Sancti Pétri et jundationis per eum faclæ ; il y prenait position sur la date de l’arrivée de saint Rupert en Bavière qu’il plaçait au vie siècle ; Mabillon, de passage à Salzburg, en août 1683, discuta avec lui sur ce point. Cette longue dissertation n’était que le prélude d’une histoire complète du siège de Salzbourg, que Joseph mena jusqu’à l’année 1540, et qui fut achevée par ses deux frères et publiée en 1692 : Historia Salisburgensis, hoc est vitæ episcoporum et archiepiscoporum Salisburgensium nec non abbalum monasterii S. Pétri. De même l’.Annus Mariano-Bcnediclinus sine sancti menstrui in congregalione D. Virginis distribui soliti, dont Joseph avait donné la première partie en 1687, fut complété en 1690 par François.

Ë. Amann.

3. MEZGER Paul (1637-1702), frère cadet des deux précédents, naquit à Eichstadt, le 23 novembre 1637, et fit profession à Saint-Pierre de Salzbourg, en 1653 ; il commença à enseigner la philosophie en 1668, puis la controverse, l’Écriture sainte et la théologie ; pro-chancelier de 1683 à 1702, il mourut

le 12 avril 1702. Outre une volumineuse collection de sermons et discours : Orationes academicæ salisburgenses, Salzbourg, 1700, il a laissé une Sacra historia de gentis hebraiese orlu, progressu, Augsbourg et Dillingen, 1700, 2° édit. Augsbourg, 1715, où l’histoire d’Israël est encore étudiée d’une manière toute scolastique ; mais il est surtout célèbre comme auteur de la Theologia scholastica Salisburgensis, en 4 tomes in-fol., Augsbourg et Dillingen, 1635. L’ouvrage se conforme très exactement au plan de la Somme théologique de saint Thomas et étudie successivement Dieu un et trine, les actes humains, la conscience, les péchés, les lois et privilèges ; la grâce, les vertus théologales, la justice et les contrats ; enfin l’incarnation et les sacrements.

Sur les trois frères voir : R. Sedlmayer, Historia universilatis Salisburgiensis, p. 348, 378, 402 ; Jôcher-Rotermund, Gelehrten-Lexikon, t. iv, col. 1564 et 1572 ; Pirmin Lindner, Professbuch der Benediktiner Abtei S. Peter in Salzburg, Salzbourg, 1906, — Sur Paul : R. Mittermuller, Die Hauptverlreter der ttieologiscli-jjhilosophischen Wissenscha/l an der Benedicliner-U niversilat Salzburg, dans Studien und Millheilungen aus dem Benedictiner-und dem Cistercienser-Orden, Wurzbourg, 1884, t. V a, p. 136, 137.

É. Amann.
    1. MEZIN François##


MEZIN François, doyen de la Faculté de théologie de Nancy (1739-1818). — On manque complètement de renseignements certains sur la jeunesse de François Mézin, né à Nancy, le 23 septembre 1739. Après ses premières études, faites sans doute chez les jésuites, à Pont-à-Mousson ou à Nancy, il part à Paris ; là il obtient en Sorbonne le grade de licencié en théologie et reçoit la prêtrise, vers 1764. Vers 1766, il est professeur à la Faculté de théologie de Bordeaux. Bien que son nom ne figure pas sur les almanachs et annuaires de Guyenne de cette époque, ce fait paraît néanmoins devoir être retenu : il est affirmé par Michel, Biographie des hommes marquants de Lorraine, Nancꝟ. 1829, p. 366, et surtout par Chatrian, Anecdotes ecclésiastiques de Nancꝟ. 1760-1768, ms. p. 356. Ce chroniqueur note l’envoi d’une lettre de l’évêque de Toul à Fr. Mézin, docteur et professeur actuel, à l’Université de Bordeaux (13 août 1768). Le prélat lui offre la charge de doyen et de professeur à la Faculté de théologie de Nancy, où l’Université de Pont-à-Mousson venait d’être transférée. Le 23 août, Mézin acceptait les fonctions qu’on lui offrait et qu’il devait remplir jusqu’à la Révolution ; cf. Chatrian, op. cit., p. 358.

Il a publié plusieurs de ses leçons données à Nancy. Le premier ouvrage est intitulé : Lectiones theologicæ de malrimonio, in-16, 3)0 pages, Nancy et Paris, 1785. L’abbé de Baranger, professeur émérite de l’Université, loue dans ce traité l’exactitude de la doctrine, le choix et l’ordre des matières, la vigueur et la force probante des arguments, la brièveté et la clarté de l’expression ; cf. Lect. theol. de matrimonio, p. 323. L’auteur, cependant, reconnaît encore à l’autorité civile le droit de mettre des empêchements dirimants au contrat matrimonial proprement dit. En 1787, paraissaient à Nancy et à Paris les Lectiones théologien’de gratia, in-16, 323 pages, où la doctrine est complètement dégagée des influences jansénistes. Migne a jugé utile de reproduire plusieurs passages de ces deux ouvrages dans son Cursus complétas theologiæ, t. xxv, col. 790-798, et t. x, col. 1472-1486, sous le titre : Théologie de Nancy. Des Lectiones theologicæ de sacramentis in génère, de baptismo et confirmaiione, in-16, 396 p., parurent à Nancy, en 1789. Mézin collabora aussi à l’ouvrage de l’abbé Jacquemin, son collègue, qui devait être plus tard évoque de Saint-Dié : Lectiones theologicæ de incarne : tione Verbi divini, Nancꝟ. 1787. Voir Jacquemin.