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ALLEMAGNE (EMPIRE D’), ETAT RELIGIEUX


catholiques ; 12 doyennés ; 224 paroisses ; 92 vicariats ou chapelles ; 357 prêtres séculiers ; 5 réguliers.

C. WURTEMBERG.

diocèse de rottenburg. — Rottenburg (évêché, suffragant de l’archevêché de Fribourg-en-Brisgau) : 620 471 catholiques ; 1 460 680 non-catholiques ; 29 doyennés ; 695 paroisses ; 291 vicariats ou chapelles ; 1057 prêtres séculiers.

D. BADE.

PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE FRIBOURG-EN-RRISGAU.

— Fribourg-en-Brisgau (archevêché) : 1 030000 catholiques (dont 65000 en Hohenzollern) ; 485000 non-catholiques ; 39 doyennés ; 838 paroisses ; 383 chapelles ou vicariats ; 1100 prêtres séculiers ; 29 réguliers.

E. HESSE.

diocèse de mayence. — Mayence (évêché, suffragant de Fribourg-en-Brisgau) : 293651 catholiques ; 695774noncatholiques ; 19 doyennés ; 164 paroisses ; 12 vicariats ; 310 prêtres séculiers, Il réguliers.

F. SAXE.

1° Vicariat apostolique de Saxe : 105117 catholiques ; 3369352 non-catholiques ; 47 prêtres séculiers.

2° Préfecture apostolique de Meissen-Lausitz : 34900 catholiques ; 383900 non-catholiques ; 37 prêtres séculiers ; 9 réguliers.

G. PETITS ÉTATS PROTESTANTS DU NORD (Hambourg, Brème, Lubeck, Oldenburg, Lauenburg, Mecklenburg, Schaumburg, Lippe).

Vicariat apostolique des Missions du Nord (administré par l’évêque d’Osnabruck) : 34500 catholiques ; 1605400 non-catholiques ; 16 paroisses ; 10 chapelles de missions ; 31 prêtres séculiers.

H. ALSACE-LORRAINE.

I. diocèse de Strasbourg.

Strasbourg (évêché, dépendant directement du Saint-Siège) : 790792 catholiques ; 295 747 non-catholiques ; 57 doyennés ; 705 paroisses ; 220 vicariats ; 1183 prêtres séculiers ; 25 réguliers.

II. diocèse de metz.

Metz (évêché, dépendant directement du Saint-Siège) : 450000 catholiques ; GO000 non-catholiques ; 4 archidiaconés ; 33 doyennés ; 797 paroisses ; 800 prêtres séculiers ; 10 réguliers.

On trouve dans le Schematismus der Rômisch-katholischen Kirche des Deutschen Reiches (Fribourg, 1888) la liste de toutes les paroisses, chapelles et couvents catholiques de l’empire.

VI. Les missions catholiques allemandes.

L’Allemagne catholique demeure fort au-dessous de la France, en ce qui concerne les missions en pays étrangers. On évalue à 1 000 religieux et 364 religieuses les sujets de nationalité allemande qui portent au delà des mers leur dévouement de missionnaires ; les catholiques français, qui sont deux fois plus nombreux que les catholiques allemands, envoient aux missions 7 fois plus de missionnaires et 17 fois plus de religieuses. L’Allemagne donne annuellement, pour les missions, 1 826 166 francs, c’est-à-dire à peine le tiers de la somme que donnent les catholiques français, et qui s’élève à 6047231 francs. Mais, depuis quelques années, les missions catholiques allemandes ont fait de notables progrès ; et l’Allemagne catholique semble aspirer à devenir, à cet égard, l’émule de la France. L’œuvre de la Propagation de la foi fut introduite en Allemagne en 1839 ; en 1898, les catholiques d’Outre -Rhin y contribuaient pour 398079 francs ; et comme, d’autre part, le conseil central, siégeant à Paris, allouait aux diocèses allemands, pour la défense ou la diffusion du catholicisme parmi les populations protestantes de l’empire, une somme de 142000 francs, l’Allemagne donnait à la Propagation, en définitive, pour l’évangélisation étrangère, 256079 francs. L’œuvre de la Sainte-Enfance, en 1898-1899, a perçu dans l’empire

(défalcation faite de l’Alsace - Lorraine) la somme de 918427 francs ; c’est à peine si cette œuvre, française d’origine, recueille davantage en France. A côté de ces deux grandes organisations, auxquelles l’Allemagne s’est ouverte, il faut mentionner les œuvres de missions d’origine purement allemande. Le Ludwigs-Missionsverein est au premier rang : fondée en Bavière, sous les auspices du roi Louis I er, cette association a pour maxime d’entretenir surtout des missionnaires et des instituts allemands ; elle donne volontiers une affectation nationale aux aumônes qu’elle obtient pour la propagande catholique ; ses recettes, en 1896, étaient de 527 594 marks, et ses dépenses de 166492 marks, dont 50000 pour les seules missions d’Amérique. De même que le Ludwigs-Missionsverein n’avait été, à l’origine, qu’un rameau de la Propagation de la foi, de même Y Afrikaverein, qui pourvoit aux missions d’Afrique, ne devait être, à l’origine, qu’une branche de notre société anti-esclavagiste ; mais Ma r Schmitz, le défunt coadjuteur de Cologne, réclama pour Y Afrikaverein une autonomie toute germanique ; et cette association, qui recueille annuellement plus de 140000 francs, entretient en Afrique des missionnaires exclusivement allemands. Des associations moins importantes existent à Trêves en faveur des Pères blancs d’Allemagne, à Cologne en faveur des Pères du Saint-Esprit d’Allemagne ; la première, en 1898, avait 16000 francs de recettes ; la seconde, 20707 francs. Enfin Y Association de Terre-Sainte, fondée en 1894, sous le patronage de l’archevêque de Cologne, par la fusion de l’Association du Saint-Sépulcre et de l’Association de la Palestine, semble appelée à de très hautes destinées : chaque année, dans ses congrès, elle provoque un mouvement du patriotisme allemand contre les antiques prérogatives dévolues à la France dans les lieux saints et solennellement ratifiées par Léon XIII ; et le voyage de Guillaume II en Palestine en 1898 a inspiré aux membres de Y Association de Terre-Sainte les plus vastes espoirs : cette association a recueilli, en 1898, déduction faite des intentions de messes, la somme de 215 838 francs ; elle se propose de construire sur le terrain de la Dormition de la Vierge une église monumentale et de multiplier, en Palestine, les hospices et écoles qui, jusqu’ici, n’ont point dépassé le chiffre de trois. Bret, le mouvement des missions catholiques, dans l’Allemagne contemporaine, se distingue par un certain esprit d’exclusivisme national.

Parmi les prêtres et religieux allemands qiuï se dévouent aux missions, les jésuites sont les plus nombreux : les missions de Bombay, du Brésil, du Zambèze et de l’Amérique du nord occupent 489 d’entre eux. Les Pères du Saint-Esprit, de Paris, ont, depuis 1896, une maison allemande à Knechtsteden, en Prusse rhénane : ils avaient dans les missions, en 1898, 121 sujets allemands ; Zanzibar est leur principal terrain. Les Pères blancs, d’Algérie, ont, depuis 1894, une maison à Trêves, et une annexe à Marienthal pour la formation de leurs frères coadjuteurs : jusqu’à ce jour, l’Allemagne a donné à leur société 48 sujets, qui vivent dans le Nyanza méridional, l’Unyanyembé et le Tanganyka. Les Oblats de Marie, dont la maison-mère est à Paris, possèdent en Allemagne, depuis 1894, un important rameau : ils ont 65 religieux allemands dans l’Afrique allemande du sud-ouest. Les missionnaires du Sacré-Cœur, d’Issoudun, ont fondé à Hiltrup, en 1898, une maison allemande ; ils ont 40 sujets dans la mission de la Nouvelle-Poméranie (archipel de Bismarck). Joignez-y 10 trappistes allemands dans l’Afrique orientale allemande, 28 religieux Pallottini, dont la maison-mère est à Rome, et qui travaillent dans le Cameroun, une centaine de franciscains dans la Terre-Sainte et le Brésil ; et nous aurons clos, ainsi, le bilan des congrégations de missionnaires qui recrutent des bonnes volontés en Allemagne sans être elles-mêmes allemandes d’origine. Mais il est une