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LES RUINES DE PARIS

ou cruelles, selon l’état de l’atmosphère. Elles sont spirituelles et fines, mais légères, futiles, frivoles et d’une coquetterie effrénée. Gracieuses, frêles, délicates, mais affamées de plaisir, elles en supportent les fatigues avec une énergie inconcevable. Le plaisir a pour elles toutes un attrait instinctif que les plus raisonnables sont parfois impuissantes à combattre, et elles expriment les besoins irrésistibles qu’entraîne cet état par un mot qui n’existe pas dans notre langue, le verbe pronominal « se distraire » ; quand une femme parle de « se distraire », les maris sages baissent la tête, et attendent que l’accès soit passé.

Cette peuplade est fort attachée au