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pensée fut aussitôt comprise, et saluée d’acclamations enthousiastes par cette foule joyeuse, haletante de curiosité, qui admirait les ornements dorés de nos costumes, commentait nos moindres gestes, et nous serrait de près, se disputant un de nos regards.

Nous suivîmes pendant une demi-heure environ les rives verdoyantes du fleuve, dont la largeur paraît double au moins de ce qu’elle était du temps des Français, si toutefois l’on s’en rapporte aux estimations de Du Laure et de Joanne[1]. Enfin nous gravîmes une petite colline, et arrivés au sommet, un même cri sortit de toutes nos poitrines ; devant nous se dé-

  1. Du Laure, Fragments, I, 3, 26 ; Joanne, Extraits, VI, 9, 12. — Conf. Varberet et Magin, IX, 2, 16 ; Mentelle, III, 7, 21 ; Max du Camp, 11, 27, 9.