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lesquels je naviguais sont inconnus, et que ma frégate dérivait sous le vent avec une vitesse de vingt-cinq nœuds à l’heure. Bientôt, l’eau pénétra jusque dans les soutes, défonça les claires-voies de la machine et menaça d’éteindre les feux.

À midi, étant par 34° 37′ 46″ de latitude nord et 42° 24′ 40″ de longitude est, le vent s’abattit tout à coup, et des courants rapides me portèrent vers l’est, où nous apercevions la terre. Deux de mes navires, la Répertrix et l’Eruo, purent alors me rallier, et nous avançâmes avec d’extrêmes précautions ; la sonde accusait six brasses seulement, et nous étions entourés d’une prodigieuse quantité de rats, qu’il fallut disperser à coups de fusil. Enfin, vers deux heures, nous jetions l’ancre sur

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