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LE COLLAGE

meublés, les deux appartements du second étage.

— Tenez ! madame de Vandeuilles occupait celui du devant, ces trois fenêtres-là…

Les trois fenêtres étaient à cette heure, en plein soleil, grandes ouvertes. À l’une d’elles, sur une ficelle tendue en travers, séchait du linge d’enfant qu’on venait de savonner, des petits bas, de blanches chemisettes. L’appartement était de nouveau habité. Et ces petits bas n’étaient plus ceux de Lucienne.

— Veuillez me dire la nouvelle adresse…

— Hélas ! avec la meilleure volonté du monde, monsieur, je ne la sais pas.

— Comment ? vous ne la savez pas ! m’écriai-je dans un grand trouble.

Elle, alors, de nouveau :

— Attendez ! monsieur, je vais vous expliquer…

Et, à chacune de mes impatiences, quand je voulais couper court, m’éviter une partie de ses bavardages, cette grosse femme, éternellement :

— Attendez ! monsieur, vous allez savoir…

D’abord, un grand éloge d’Hélène. Cette personne avait l’air si bien élevée, si grande dame et en même temps si polie, et douce. Lui aussi, avait une tournure fort distinguée, mais plus cassant, plus raide, un peu dur pour le pauvre monde. Néanmoins, ils formaient à eux deux un bien intéressant ménage. Maintenant, étaient-ils mariés ? ne l’étaient-ils pas ? Mon Dieu ! les af-