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LE COLLAGE

Hélène avec beaucoup de détails ; où je la faisais assister longuement aux derniers mois de l’existence de son père, à la maladie, à l’enterrement ; où je la suppliais, enfin, de ne pas arriver, maintenant que tout était consommé, que chacun la croyait dangereusement malade, et que j’étais là, moi, pour la remplacer, pour exécuter ses intentions, pour régler ses affaires et surveiller ses intérêts de tout genre. Deux jours après, M. de Vandeuilles m’ôtait un grand poids, en m’accusant réception de ma dépêche, et de ma lettre parvenues à temps.

Enfin, d’elle, au bout d’une semaine, ce billet :

« Merci de tout ce que vous avez fait… Vous êtes un véritable ami. Si vous faisiez un voyage à Paris, venez me voir.

» Hélène. »


Même année, aux vacances.

L’an dernier, à pareille époque, j’ai visité la Suisse. Cette année, je ne vais nulle part : je fais partie de la chambre des vacations. D’ailleurs si je me décidais à aller quelque part, ce ne serait pas à Paris.

« Venez me voir. » À quoi bon ? je n’ai rien à lui dire. Je n’ai plus aucun service à lui rendre. Avec la procuration qu’elle m’avait envoyée, j’ai réalisé la fortune de son père. Selon ses intentions, tout a été vendu, les fermes de Miramont,