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litique, Cogalniceano l’histoire, Alexandri, le plus jeune des trois, la poésie.

Basile Alexandri appartient à la nouvelle école littéraire de la Roumanie, à celle qui s’est intitulée elle-même romantique, parce qu’elle répudie les modèles grecs et l’attirail mythologique en vogue chez ses devanciers pour s’inspirer exclusivement des grands poëtes modernes de l’Occident, Byron, Lamartine, Victor Hugo. En général, elle traduit ou elle imite plutôt qu’elle n’invente ; mais là où elle se laisse aller à ses propres inspirations, elle ne manque ni d’originalité, ni de verve, témoin Bolintineano, Alexandresco, Constantin Rosetti et Basile Alexandri, notre auteur.

Les premiers essais d’Alexandri remontent à l’année 1841. Néanmoins, il aime à faire dater son début d’une époque plus récente, de cette année 1844, dont le commencement vit s’accomplir un grand acte de justice et de régénération sociale ; nous voulons parler du vote de l’Assemblée nationale qui décrétait l’affranchissement des Cigains ou Bohémiens (31 janvier). Alexandri, alors âgé de vingt-cinq ans, prit la plume et célébra par les vers suivants ce jour dans lequel il se plaisait à voir

    un beau caractère ; Négruzzi, à la fois poëte et prosateur, auteur de nouvelles historiques et humoristiques très-goûtées en Moldavie, tels que Alexandre Lapucheneano, le Postelmik Qambolici, la Course des chevaux en Bessarabie.