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Au sein de la nuit
À travers les bois,
Les bois de Mertza.
La nuit était sombre,
Le feuillage épais,
Le sentier ardu ;
Mais lorsqu’en montant,
Le mourgo frappait
Le sol de ses pieds,
La pierre étincelait,
Éclairant les ténèbres
Comme un jour brillant.
Ils vont, frère, ils vont,
Sans laisser de trace,
Sur les feuilles tombées
Aux sentiers perdus.
Il marche toujours
Mihou, le jeune brave,
Les feuilles battant 81,
Les forêts éveillant,
Et de sa voix disant :

« Va, mourgouchor, va,
« Le long du plateau ;
« Pourquoi quitter le sentier
« Et prendre par la colline ?
« Est-ce le frein qui te gêne
« Est-ce la selle qui te blesse,
« Que tu portes si lourdement
« Mon corps si léger ? »

— « Le frein ne me gêne,
« La selle ne me blesse,