Page:Alexandri - Ballades et Chants populaires de la Roumanie, 1855.djvu/186

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

terre comme les nuages au souffle des vents ! puissiez-vous ne pas trouver de place en ce monde pour ensevelir vos morts et n’avoir jamais d’enfants à caresser ! »


Les Tatares frissonnèrent sous cette malédiction et se précipitèrent comme des bêtes fauves sur le vieux prince ; ils le terrassèrent et arrachèrent toute la peau de son corps, puis remplissant cette peau avec de la paille et la plaçant debout :


« Vieux ghiaour ! prince ghiaour, Constantin Brankovano, s’écrièrent-ils, ouvre tes yeux et vois si tu peux reconnaître ta peau.

— Oh ! Tatares, race maudite ! dussiez-vous dévorer mes propres chairs, sachez que Constantin Brankovano est mort dans la foi de ses pères, dans la sainte religion du Christ ! »