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Elle dit : et ses mains étreignant l’humble couche,
À son père qui meurt impriment sur la bouche
Le crucifix de bois ; et, dans ce saint baiser
Voyant ses yeux d’amour et d’espoir s’embraser,
Dans un dernier élan de pieuse caresse,
Elle lui fait passer tout son cœur, sa tendresse,


Et son père, accueillant ses consolations,
Sur elle fait tomber ses bénédictions :
« Adieu, dit-il, ma fille ». Et son âme s’envole
Dans le dernier effort de sa grave parole,
Alors que lentement meurt aussi le flambeau ;
Et la fille du peuple, en ses longues alarmes,
Semblait l’humanité, qui veille entre les larmes
Et le travail et le tombeau !


LILLE, — Imprimerie de VANACKERE fils, Libraire, place du Théâtre, N° 10.