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Arremarensium, et quod non sit de dominio et justicia eorum dicta domas cum pcrtinentiis. Datum aptidS.Anthonium in nostro generali capitulo, die sabbati post AscensioneJn Domini anno Domini M°CC°LXXX° septimo. »— Original scellé. Toutes les circonstances s'accordent à indiquer que le maître Aldobraridinns de Senis, physicien, demeurant à Troyes qui, comme le spécifie cette charte, légua, par testament, aux religieux de Saint-Antoine de Viennois, la maison qu'il pos- sédait rue Saint-Abraham, et le maître Aldebrandin de Sienne, médecin de la comtesse de Provence, et probable- ment aussi du roi de France, ne constituent qu'un person- nage unique. Le nom est évidemment le même, la qualifica- tion (magister) et la profession (physicus) sont identiques; quant à la date de 1287, elle concorde également bien avec l'époque où put se terminer la vie de notre auteur, car, en admettant qu'il eut approximativement quarante ans lors- qu'en 1256 il écrivit son traité, il serait mort âgé d'environ soixante et onze ans, ce qui est parfaitement acceptable. Bien qu'aucune donnée précise ne permette d'établir les motifs qui déterminèrent Aldebrandin à aller habiter Troyes, il est permis de supposer qu'en 1270, après lamort de saint Louis, il fut attiré vers cette ville que fréquentaient alors les nombreux commerçants italiens, venus aux fameuses foires de Champagne dont Troyes était l'un des principaux sièges. Là, se retrouvant au milieu de compatriotes, dont plusieurs avaient fondé une colonie italienne prospèrex, et se plaisant parmi eux, il s'y serait établi et y finit ses jours. I. BOUTIOT, dans son Histoire de Troyes, 1870, indique que les fréquentes rela- tions entre l'Italie et la Champagne, au moyen âge, déterminèrentcertaines familles italiennes à se fixer définitivement à Troyes. Parmi les médecins établis dans cette ville, il cite le nom d'Aldobrandini, bienfaiteur de l'ordre des Antonins, qu'il dit originaire de Gênes. Cette erreur, due à une lecture défectueuse du cartulaire de Moutieramey se trouve reproduite par GUICHET, in Histoire de la Médecine à Troyes, 1870.