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BETH.

teur, commanda Meg. Nous ne devons en effet rien décider avant sa visite.

— Restez où vous êtes, Jo, c’est moi qui fais les commissions de cet établissement, dit Laurie, en prenant son chapeau.

— Je crains que vous ne soyez occupé, commenta Meg.

— Non, j’ai fini mes leçons d’aujourd’hui.

— Vous travaillez donc pendant vos vacances ? demanda Jo.

— Je suis le bon exemple que mes voisines m’ont donné, répondit Laurie en sortant vivement de la chambre.

— J’ai de grandes espérances pour ce garçon, dit Jo, en le regardant passer par-dessus la haie.

— Il est assez bien… pour un garçon… » répondit assez dédaigneusement Meg.

Le docteur Banks vint, et, quoiqu’il parût très grave en entendant l’histoire des Hummel, il dit que Beth avait les premiers symptômes de la fièvre, mais qu’il pensait qu’elle l’aurait très légère. Néanmoins, il fut d’avis d’éloigner Amy, à qui il intima l’ordre de s’en aller immédiatement. Elle partit en grande pompe avec Laurie et Jo comme escorte.

La tante Marsch les reçut avec son hospitalité habituelle.

« Qu’est-ce que vous voulez, maintenant ? demanda-t-elle en regardant par-dessus ses lunettes, pendant que le perroquet croassait. Allez-vous-en ; les petits garçons n’entrent pas ici. »

Laurie se retira vers la fenêtre, et Jo dit son histoire.

« C’est bien à quoi je m’attendais, puisqu’on vous permet de vous mêler aux pauvres. Amy peut rester ici