Page:Alcott - Les Quatre Filles du docteur Marsch.djvu/187

Cette page a été validée par deux contributeurs.
173
LE CAMP DE LAURENTZ.

aime assez les petits garçons ; mais, d’après l’air avec lequel il parle de Kate, je m’imagine qu’il ne l’admire qu’à moitié.

— Je suis si contente que ma robe de jaconas soit propre ! reprit Meg ; c’est juste ce que je dois mettre, et elle me va si bien ! Avez-vous quelque chose de convenable à mettre, Jo ?

— Bon ! dit Jo en riant, l’entendez-vous, mère ? elle craint la toilette des autres et s’occupe déjà de la sienne. Quant à moi, mon costume de promenade gris et rouge, c’est bien assez bon. D’ailleurs, il faudra que je rame et que j’aille partout, et je n’ai pas besoin d’avoir à faire attention à ma toilette. Vous viendrez, Bethy ?

— Oui, si vous empêchez ces petits garçons de me parler.

— Je vous le promets.

— Je veux faire plaisir à Laurie et je n’ai pas peur du tout de M. Brooke : il est si bon ; mais je voudrais ne pas jouer, ne pas chanter et ne rien dire. Je travaillerai de toutes mes forces et je n’ennuierai personne ; vous prendrez soin de moi, n’est-ce pas, Jo ?

— Vous êtes une bonne petite fille d’essayer de combattre votre timidité, et je vous aime encore plus à cause de cela. Ce n’est pas facile de combattre ses défauts, je le sais, et un bon mot d’encouragement aide beaucoup. »

Voyant que sa mère l’avait entendue : « Oh ! merci, mère ! » lui dit-elle tout bas. Et Jo donna, sur ce propos, à Mme Marsch un baiser de reconnaissance.

« Moi, j’ai eu une boîte de pastilles de chocolat et la gravure que je désirais copier, dit Amy en montrant ce que la poste lui avait apporté.

— Et moi un billet de M. Laurentz, me demandant