Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/256

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Quel bonheur ! sera-t-elle guérie demain ?

— Oh ! non ; Debby dit qu’elle aura au moins une fièvre rhumatismale. Savez-vous qu’on craignait une pe-lu-ré-sie ? » dit Phœbé, en s’appliquait à prononcer « comme il faut » ce mot si difficile.

C’était peine perdue avec Mac qui ne pensait qu’à Rose.

« Ne pourrais-je pas la voir ? demanda-t-il.

— À cette heure-ci ? Vous êtes fou ! »

Mac ouvrit la bouche pour dire je ne sais quoi : un éternuement formidable lui coupa la parole ; son « aptchou » sonore retentit dans toute la maison.

« Il fallait vous retenir, s’écria Phœbé furieuse. Elle dormait. Je suis sûre que vous l’avez réveillée.

— Ce n’est pas ma faute, lui répondit-il en soupirant. Je n’ai vraiment pas de chance.

— Mac, dit alors de docteur Alec, du haut de l’escalier, Rose veut vous parler. »

Mac ne fit qu’un saut jusqu’à son oncle.

« Comment se fait-il que vous soyez là ? demanda celui-ci.

— Charlie m’a dit que c’était moi qui étais cause de la maladie de Rose, et que, si elle mourait, ce serait moi qui l’aurais tuée. Vous comprenez que je ne pouvais pas dormir. Je suis venu savoir de ses nouvelles. Personne ne s’en doute chez nous. »

Une faible voix appela :

« Mac !

— Ne restez pas longtemps, dit l’oncle Alec, il faut qu’elle dorme, »