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Comme il m’a monté l’ coup, ma chère, Le premier jour du conjungo ! l’ s’ s’rait mis en quatr’ peur me plaire, l’laissait l’ vin pour boir’ de l’eau ; Enfin, il s’ montrait tout en beau. C’ n’est pas sans raisons qu’ je l’ dénigre ; I’ m’ faisait l’effet d’un mouton, Un mois après, c’était un tigre ! Mariez-vous donc !! !

Lorsqu’au dehors on l’ contrarie, Ou qu’on n’ fait pas comme il voulait, C’est sur moi que r’tombe sa furie ; Il rentre chez nous tout violet la chasse à coups d’balai. Quand, r’venu d’ sa colère extrême, J’ veux qu’il m’en donn’ l’explication,

Et m’fait

Il m’dit

« J’suis

comm’ ça parc’que... Mariez-vous donc ! !!

j’t'aime ?

Tout’ la saint’ journé’ je m’tiens l’ ventre : Y gna qu’ des ognons dans l’ buffet... Puis, à minuit, quand monsieur rentre, Faut qu’ j’écout’, d’un air satisfait, Le détail des bons r’pas qu’il fait. Je m’ dessèche, j’tourne à la planche, Tandis qu’il s’ fourr’ tout c’ qu’y a d’ bon,.. Il n’ me mèn’ manger que l’ dimanche... Mariez-vous donc !! !

"