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réunis furent du conseil de régence. Quand Villeroy en sortit disgracié, Fleury voulut le suivre, mais Louis XV n’y consentit pas. Que pouvait-il contre la volonté d’un roi !

On l’a dit, les idées ressemblent à nos habits, c’est leur coupe qui les met à la mode, mais le plus souvent l’étoffe est à peu près la même. Ainsi, dans l’antiquité, et dans l’antiquité grecque encore ! nous retrouvons l’origine du copain dans deux très-célèbres cousins, qui devinrent beaux-frères. Voyez ce que peut amener le titre de copain ! Personne, nous l’espérons, ne nous contestera le fait, quand nous aurons nommé Oreste et Pylade, de très-poétique, mais pas du tout de fabuleuse mémoire.

Oh ! ces deux-là, voyez-vous, c’étaient des copains de la première force, c’étaient des copains modèles : l’un voulait mourir pour l’autre. Il est impossible de pousser plus loin les bornes du dévouement. Aussi, nous offrons ces deux copains-là en exemple à tous les copains du monde. Nous ne voulons pas dire par là que les copains pullulent, non ; au collége, comme dans le monde, les copains (nous parlons des vrais copains) sont rares, très-rares. Aussi au collège, se faire un copain n’est pas une petite affaire.