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DU COLLÈGE.

nand prend la main de son père, celle de sa mère, et les tirant à l’écart : « Vous voyez bien Maurice… là… celui qui m’appelle son ami ; eh bien c’est lui qui, en secret, me corrige mes leçons, et il m’a dit : « Tiens, Ferdinand, je veux que nous ayons une bonne place chacun à notre tour… » — Comment, il a fait ça pour toi…Vite, vite, que j’aille remercier son père de ce que le ciel lui a donné un pareil fils… Chut ! mon père, dit Ferdinand en le retenant par le bras, c’est un secret, et si l’on savait… Chut ! chut ! mon père. »

Ce bon M. Bouvier et sa femme étaient émus aux larmes.

Maurice, qui s’était bien aperçu de quelque chose, se mit au milieu des deux familles et dit : « Mais les provisions, où sont-elles donc ? Les confitures, le beurre, le miel, les fruits et les pains de gruau de M. Bouvier ? »

La mère de Maurice et celle de Ferdinand donnent de tout cela et amplement à leurs enfants : de tendres adieux leur sont faits, et nos deux jeunes collégiens se partagent confitures, beurre, etc.

« Adieu, Maurice, dit encore M. Renard à son fils ; et la première fois que je viendrai… — Je serai le premier… ce sera à mon tour de l’être, mon père. »