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DU COLLÈGE.

tes ; les murs ont changé d’aspect ; le sol qui les porte tous semble les faire rebondir. Ah ! le beau jour pour ceux qui n’ont pas eu de vacances que celui où elles finissent !

Cette dernière nuit est une nuit aux songes dorés ; le collégien resté captif la passe dans une sorte d’extase, et il voit arriver le jour avec l’espoir dans l’âme, le feu dans les yeux, des sentiments délicieux dans le cœur, l’accent du bonheur dans la voix.

Le matin de ce jour-là on ne se fait pas prier pour se lever ; on va revoir enfin les amis !

Si nous avons peint la joie des prisonniers, nous avons à dire les peines de ceux qui font leurs adieux au toit paternel, au foyer domestique.

Adieu les caresses du grand-papa, de la grand’maman,



du grand-oncle, de la grand’tante ; adieu les promenades avec le père, ce père dont le fils fait toute la joie, tout