Page:Albanès,Les mystères du collège,1845.djvu/130

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
122
MYSTÈRES


XII


L’EXTERNE


Il y a entre l’externe libre et l’interne un lien de parenté : il est en quelque sorte le cousin germain de ce dernier. Il y a cependant entre l’un et l’autre une différence assez marquée ; l’externe a des allures que n’a pas toujours l’interne ; par exemple, il arrive jusqu’à la porte du collège en fumant des cigarettes et en prenant des airs ; en un mot, il fait l’homme.

C’est que l’externe libre se juge par comparaison. Il ne voit dans l’interne qu’un homme vivant jour et nuit sous le despotisme et des pions, et des professeurs, et des proviseurs ; il ne voit en lui qu’un homme dans l’état d’esclavage, qu’un homme qui s’échauffe dans sa longe. Sans lui, dit-il, comment l’interne conserverait-il quelques rapports avec ce monde ? Sans lui, le lien serait rompu. Il est donc placé en-