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extraits éloquents, s’adaptant aux impressions journalières de la jeune femme, lui révélaient ce qu’il avait — si souvent et si passionnément — souhaité de connaître. Avec une émotion intense, il refaisait le chemin montant, parcouru, pas à pas, par l’âme bien-aimée.

À la première page, le cœur encore endolori s’encourageait au pardon et à l’oubli, avec ces vers de la Nuit d’octobre :

      C’est une dure loi, mais une loi suprême,
      Vieille comme le monde et la fatalité,
      Qu’il nous faut du malheur recevoir le baptême
      Et qu’à ce triste prix tout doit être acheté.

Bientôt la sérénité renaissante s’affirmait par cette réflexion optimiste empruntée à Renan : « Il n’y a rien de doux comme le retour de la joie, qui suit le renoncement à la joie. » (Venise. Juillet.)

Des pages entières, ensuite, consacrées à l’éloge de l’amitié : Montaigne, La Bruyère, Faguet, prenant tour à tour la parole pour célébrer le plus doux et le plus durable des sentiments humains, et le dernier de ces penseurs donnant cette conclusion : « Le bon mariage repose sur le talent de l’amitié. »

Mais un mot nouveau apparaissait, la feuille tournée, avec une maxime de La Rochefoucauld : « S’il y a un amour pur et exempt du mélange