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à Poitiers, M. Marcenat, en compagnie d’une dépêche ayant précédé d’un jour la missive.

« Partez aux Sables. Lettre explicative suit. Compte aussi sur Adrien Gerfaux. Amitiés », disait le papier bleu auquel six pages servaient de commentaire.

« Mon cher ami, écrivait Mme Dalyre, laisse-moi d’abord te réitérer mes félicitations. Te voilà enfin hors de peine, hosanna ! Jamais je n’ai été plus orgueilleuse de m’être montrée si bon prophète.

« Venez vite afin que nous nous réjouissions tous ensemble de cet heureux dénouement. Point de prétexte pour retarder la visite promise. J’en serais mortellement offensée. Les circonstances sont d’ailleurs exceptionnelles. Louis, mon tirailleur, nous annonce sa prochaine arrivée d’Afrique. Puis de grandes choses se préparent ici. J’écris aujourd’hui même à M. Gerfaux pour m’assurer son concours. Ne manquez pas de l’amener. »

Estelle qui lisait, pour épargner cette fatigue à M. Marcenat, eut, au nom de son frère, un petit sursaut d’étonnement, et intriguée, poursuivit :

« Les journaux vous ont appris l’espèce de cataclysme qui vient de désoler notre belle plage. Deux jours après la grande marée, sans cause déterminée, sans vent, sous un ciel bas et gris, la