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en simple invité. Vers le soir, il reparut, alors qu’un petit concert s’organisait pour clore la réunion.

Il venait de passer ces trois derniers jours aux Sables-d’Olonne. S’était-il ouvert à sa sœur ? Estelle, timide encore avec celui qu’elle s’étonnait d’appeler son fiancé, n’osa l’interroger sur ce point délicat. Cependant Vincent Marcenat lui-même parlait de Mme Dalyre, en termes affectueux et contristés. Il l’avait trouvée en fâcheux état. La veuve laissait, en effet, sa maison de La Chaume à son fils aîné, pour s’aménager dans une villa neuve, fort coquette, du Remblai. Mais la construction était à peine achevée, et écoutant le conseil de son frère, Mme Dalyre viendrait se reposer quelque temps, à Poitiers, dans son pied-à-terre de la rue du Puygarreau.

Estelle crut comprendre le sous-entendu de cette information. Vincent Marcenat ajoutait, d’un air particulièrement satisfait :

— Ma sœur arrive lundi prochain. Se sentant vraiment affaiblie, elle va réaliser son idée de s’adjoindre une aide. La personne dont vous m’avez parlé pourra se présenter. Je l’ai recommandée, selon votre désir.

Il semblait enchanté d’avoir mené à bien cette petite négociation et de placer, près de sa sœur,