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place de l’étincelante, de la fashionable maîtresse à qui ils devaient d’être groupés là ?… L’impertinente prétention !… Et le tic-tac de la belle pendule d’écaille, d’onyx et de bronze répétait nettement un ricanement de dédain.

Mais le cœur d’Estelle battait si fort que ses palpitations tumultueuses dominaient le rythme railleur de l’horloge. Un soubresaut plus lourd encore, au craquement de la serrure… L’inévitable avançait… Il ne pouvait plus être question de se dérober. M. Marcenat traversait le salon d’un pas rapide.

— Je n’osais compter sur vous déjà. Vous êtes bonne. Merci.

Elle s’était levée à son approche. Il lui saisit la main, et jeta sur elle un regard furtif et avide, sans oser une question. Mais une anxiété véhémente frissonnait dans chaque linéament de ses traits. Cependant Estelle Gerfaux, la gorge serrée, cherchait vainement à articuler une parole.

Un phénomène bizarre s’exerçait sur elle. L’atmosphère et l’aspect du lieu modifiaient curieusement ses dispositions mentales. Le luxe, l’élégance des choses de prix environnantes représentaient trop éloquemment la fortune de leur propriétaire. Un scrupule soudain fit flamber son front. Son empressement ne serait-il pas interprété comme