Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/176

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Vanité des vanités ! Fugaces apparences !… Qu’était-ce que tout cela ?… Pourtant ?… Elle soupira, quitta brusquement le miroir, et s’en alla, tête basse.



XIII


Estelle était parvenue à la grille de l’hôtel Marcenat. Sa main effleurait la sonnette. Elle la retira avec précipitation, comme si ce bouton de cuivre l’eût brûlée… Cette porte, qui s’ouvrirait au premier appel, c’était l’entrée même de l’avenir… Une fois introduite là, c’en serait fait. Il ne lui faudrait plus que quelques minutes pour aborder l’explication suprême.

Un passant approchait. Mlle Gerfaux se remit en marche, descendit la rue jusqu’au quai, et suivit quelque temps le boulevard qui longe le Clain. Puis elle craignit la rencontre de quelque connaissance, revint sur ses pas, se retrouva derechef devant l’habitation de l’avocat. Et, non sans s’y être reprise à deux fois, elle fit enfin vibrer le timbre.

Le tintement se répercuta dans tous ses nerfs et les affola. Elle pensa s’enfuir encore, mais la porte tournait déjà sur ses gonds.

À grand’peine, Estelle conserva le maintien cor-