Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/165

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XII


M. Marcenat, assis à son bureau, se souleva pour saluer sa visiteuse et lui désigner un siège. Puis il tria quelques lettres qu’il garda dépliées sous sa main. Mlle Gerfaux présuma qu’il voulait lui en donner connaissance. Cependant, l’avocat ne se pressait pas de parler. Et son air absorbé, son hésitation visible semblèrent de mauvais augure à la jeune fille. Évidemment, les nouvelles reçues n’étaient pas encourageantes.

Enfin, comme à regret, en espaçant chaque parole, M. Marcenat déclara :

— Eh bien ! mademoiselle, l’enquête a été favorable. Vous pouvez vous adresser avec confiance à l’établissement en question. Et dans les conditions où vous vous présenterez, certainement vous serez admise.

Estelle, agréablement surprise, s’épanouit. Et sa joie s’exhala en remerciements confus. M. Marcenat, au lieu de sympathiser avec cette satisfaction, s’assombrit plutôt.

— Ne vous faites pas trop d’illusions, observa-t-il, en hochant la tête. La destinée que vous cher-