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tions exactes sur le sujet qui vous intéresse ?

La jeune fille eut un vif élan.

— Oh ! monsieur, vous prévenez mes souhaits.

— D’ici une huitaine, je pense avoir obtenu des renseignements positifs. Mais comment vous les communiquerai-je ? Vous désirez que votre frère ignore votre détermination ?

— Oui. Je crains de l’affecter. Je m’en voudrais de troubler son bonheur actuel.

— Alors, de demain en huit, sans autre avis, venez à mon cabinet, de neuf à onze heures. Je vous transmettrai ce que j’aurai appris. La société est remplie de pièges. Je me méfie des mensonges et des exagérations de la publicité. Et je serais désolé de voir exploiter votre bonne foi et de vous laisser fourvoyer dans quelque mauvaise impasse.

Le regard droit et chaud le remercia avant les paroles désordonnées.

— Que de reconnaissance, monsieur ! Encore et toujours !

M. Marcenat leva doucement la main pour interrompre et conclure :

— C’est convenu. Dans huit jours, nous nous reverrons. Au revoir, mademoiselle.

Cérémonieux, il s’inclina devant la jeune fille, replaça ensuite sa toque sur sa tête puissante, aux cheveux bruns et touffus, taillés en brosse, et