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chez lui le poulet du dimanche. Félicite ton frère !

— Oh ! de tout cœur ! fit sincèrement Estelle. Non pour l’invitation Busset, mais pour toutes les satisfactions que te vaudra, et que te vaut déjà, ton initiative !

— Dont tout l’honneur revient à M. Marcenat ! Soyons justes ! C’est lui qui m’a orienté ! Nous allons fonctionner incessamment. J’exercerai les hommes. Quel dommage que tu ne sois pas assez musicienne pour diriger les parties de femmes !

— Quel dommage que je ne sois pas une autre Monique Françon !

Adrien pirouetta pour cacher sa rougeur, et regarda sa sœur en dessous d’un air drôle, ému et timide. Puis il se rapprocha, les yeux pleins de sourires attendris qui n’étaient pas pour Estelle.

— J’ai rencontré, ce soir, M. le curé de Lusignan. Il m’a demandé si nous n’allions pas redevenir ses paroissiens au temps des vacances. Pour quoi pas, en effet ?

Un tressaillement secoua les nerfs de la jeune fille. Gerfaux continua, d’un ton dégagé :

— Pourquoi pas ? J’ai rudement besogné, ces derniers mois. Un petit séjour à la campagne me retremperait. Je ne puis m’éloigner beaucoup de Poitiers, actuellement. L’air de Lusignan m’a été salutaire.