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si M. Marcenat y consentait. Cette représentation partielle serait un excellent prologue à l’épreuve générale et publique, remise à l’an suivant. Mais, pour mener à bien cet effort même, l’aide de Jonchère lui était encore indispensable. Et l’appréhension que Renaud faillît au rendez-vous suffisait à l’enfiévrer.

Si ardemment, Gerfaux désirait une occasion d’éclat qui mît son talent en évidence ! Jamais il n’avait aspiré au succès avec une telle passion ! Il lui fallait, à tout prix, enlever l’éloge et l’approbation de ses compatriotes. Les propos de M. Marcenat lui hantaient l’esprit. Et des expectatives imprévues se découvraient à lui, pleines de nuages lumineux où jouait une vaporeuse et furtive apparition…

… Estelle, de son côté, songeait aussi, sans doute, au problème qu’éluciderait le lendemain décisif. L’aube vint enfin. Et le jour s’écoula, long et vide.

La poste ne remit aucune lettre. Et les trains passèrent, sans amener le voyageur tant attendu !

Le surlendemain se traîna comme la veille. Adrien ne sut plus contenir sa trépidante angoisse, et, vers le soir, sortit brusquement. Sa sœur le vit revenir, une heure après, en un état d’agitation extrême.

— J’en apprends de belles ! déclara-t-il, la voix