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tion, impérative comme un ordre. Néanmoins, son consentement forcé s’embarrassa d’objections confuses. Il allégua la tâche qui l’absorbait actuellement, et criblé de questions, il dut découvrir ses projets. Aussitôt partit une fusée d’enthousiasme.

— Le théâtre de la nature à Lusignan !… Un drame sur Mélusine !… Mais c’est une idée admirable !… Je marche avec vous, vous savez !…

— Mon frère sait-il vos intentions ? intervint Mme Dalyre. Il me semble qu’il les approuverait, car c’est un régionaliste déclaré, tout à fait épris de sa province.

— Je n’ai pu encore trouver l’occasion de m’en ouvrir à M. Marcenat. J’attendais que les choses fussent sérieusement en train, dit Gerfaux.

— Mais nous allons vous faire une réclame effrénée ! déclarait la bouillante jeune femme, piétinant comme une pouliche qui sent la poudre. Je vous amènerai tous les amis de Bordeaux ou de Paris, des tas de journalistes… Ce qui serait vraiment sensationnel, ce qui donnerait une portée extraordinaire à votre tentative, ce serait d’y intéresser la noblesse du pays. Hein ! voyez-vous l’éclat d’une représentation où les châtelains et les châtelaines incarneraient leurs nobles ancêtres ? Quel imposant hommage au passé ! Je me charge de répandre l’idée. Je consacre mes