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évocatrices deviendraient des reliques chères.

L’admirable amie demeurait toute vouée à sa tâche de gardienne. Elle n’essayait ni exhortation ni raisonnement pour tirer Hélène de son marasme. Tout cela eût été maladroit et intempestif. Il fallait laisser à son organisme, accablé par un choc violent, le repos absolu où les forces exténuées se ranimeraient sourdement. Et sans trop s’alarmer de la longue dépression, Solange se bornait à effleurer la pauvre endolorie de soins délicats comme des caresses, épiant, pour en tirer parti aussitôt, la moindre velléité de réveil.

De temps à autre, l’auto de Mlle Mainfrey l’emmenait à Saumur pour une rapide échappée. Solange courait visiter ses œuvres. Au retour, elle se laissait aller à parler de ses protégés, à raconter les menus événements, survenus à l’asile Sainte-Geneviève ou à l’école agricole. Ces récits furent d’abord à peine entendus d’Hélène, plongée dans son éternel rêve.

Cependant, un jour, l’accent chaleureux de Solange surprit Mme Guérard. Mlle Mainfrey expliquait l’idée initiale de ses diverses fondations. Le docteur Grancher, ami du glorieux Pasteur, avait affirmé que la tuberculose n’est