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olange Mainfrey entra, et se penchant sur le dossier du fauteuil :

— Chérie, le chargement est terminé. Je partirai donc demain matin pour Saint-Brévin avec Mlle Jouvenet et M. Fabert afin de veiller aux agencements convenus ; dortoir dans le hall, réfectoire dans la serre, etc. Cependant, chère amie, tout ceci combiné, des scrupules m’arrêtent. Êtes-vous certaine de ne jamais regretter l’abandon que vous consentez aujourd’hui ? Et comme il vous sera pénible de voir les choses ainsi bouleversées… si vous êtes tentée, un jour, de retourner là-bas ! »

— Jamais ! oh ! cela, jamais ! Je ne rentrerai pas dans cette maison. Trop de bonheur et trop de malheur l’emplissent de souvenirs ! Disposez de tout… sauf de la chambre que vous savez… Solange, attristée d’avoir provoqué cette émotion, enveloppa son amie d’une silencieuse caresse. La porte se rouvrit. Jean et Edmond Marescaux entrèrent ensemble — le cadet lançant la pointe du pied en avant, à la façon du jeune premier à la mode.

C’était un excellent petit jeune homme, ce Benjamin de Mme Boulommiers, tiré à quatre épingles, rasé comme un Yankee, suavement