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Durant cette retraite, où rien ni personne n’obstruait ses méditations, M. Jean Mareseaux ne cessait de penser. Il s’en émerveillait lui-même : « Est-ce que je deviendrais sérieux, par hasard ? »

Il gardait l’air absorbé d’un chercheur de logogriphes, même aux heures de complet désœuvrement, quand il entrait au pavillon, pour regarder opérer le petit artiste.

Après une série de lavages minutieux, les peintures se dégageaient de la crasse du temps. En un décor fantastique de portiques aériens, de treillis légers où grimpaient des pampres, à travers un envolement de merles, de grives, de geais, s’agitaient des figures gracieuses ou grotesques. Silènes armés de thyrses, bacchantes vêtues de peaux de tigres, vendangeurs et vendangeuses aux mannes remplies de raisins bleus ou dorés.

— Ce n’est pas du grand art ! disait le jeune peintre, montant et descendant de l’échelle avec célérité, et restituant, d’une brosse alerte, la joue manquant à une bergère souriante. Mais c’est de l’art charmant, d’une fantaisie riante et bien française.

— Bien angevine surtout, cette glorification