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au directeur et balbutiait cette promesse :

— Plus tard, nous reparlerons… de ces choses… n’est-ce pas ?

Solange Mainfrey suivit son amie, tandis que Jean Marescaux demeurait près de Fabert. L’auto, qui stationnait à l’entrée des ateliers, emmena les deux jeunes femmes au cimetière. La terre restait soulevée sur l’emplacement où reposait pour toujours Serge Guérard. Des amoncellements de fleurs, chaque jour renouvelées, couvraient le tertre devant lequel Hélène s’agenouilla.

Longue fut sa secrète méditation. Courbée, les plis noirs étalés autour d’elle, elle semblait figurer une pleureuse sépulcrale et épier des bruits d’outre-tombe.

Entendit-elle la voix qu’elle sollicitait ?

Les deux amies sortirent de l’enclos mortuaire sans échanger une parole. Mais, alors que la voiture suivait la route haute dominant l’usine, Solange indiqua de la main la grande cheminée, élevant sa colonne rose au-dessus des peupliers.

— C’est ici, affirma-t-elle, que vous le retrouverez réellement !

Hélène n’eut pas un geste, pas un mot. Mais en cette passivité même, Mlle Mainfrey voulut