Page:Aimard - Rayon de soleil, 1866.djvu/154

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
154
les drames du nouveau-monde



M. Hansderbunvan, je vous suis, répondit le nègre en se plaçant dans sa position prudente et préférée.

Quelques centaines de pas plus loin, Vanderbum déclara qu’ils étaient sur le lieu du rendez-vous ; effectivement, au bout de quelques secondes, des pas légers se firent entendre dans le bois ; Canfield et le Huron apparurent.

— Mon frère arrive à temps, dit Oonomoo en serrant la main du Hollandais.

— Oui ; Keewaygooshturkumkankingewock ne m’a pas retenu, répondit le gros homme d’un air satisfait, sans oublier d’offrir à Canfield une cordiale poignée de main.

— Je suis étonné et fort mécontent de te revoir ici, Caton, après les ordres que je t’avais donnés tout à l’heure ! fit le lieutenant irrité de la présence importune du moricaud.

— J’étais trop inquiet pour vous, massa Canfield, répondit le rusé poltron ; je n’ai pas pu me décider à m’en aller comme ça.

Pour le moment, il n’y avait rien à faire ; on toléra l’obstiné Caton.

Cependant Vanderbum et Oonomoo s’entretenaient en langage Shawnee.