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salle du conseil, salle à manger et salon des officiers.

Tout était aménagé avec une science remarquable de la vie de bord ; les divers appartements étaient meublés avec un luxe princier ; celui du capitaine dépassait en richesse, en élégance et surtout en bon goût tout ce qu’on pourrait imaginer.

— Êtes-vous, satisfait ? demanda le banquier à Olivier.

— Mon ami, répondit le jeune homme avec émotion, c’est trop, c’est beaucoup trop !

— Allons donc ! fit-il. Vous trouverez cent cinquante mille francs dans votre caisse ; il est toujours bon d’avoir de l’argent ; j’ai joint des lettres de crédit pour tous les pays où votre caprice vous conduira ; elles m’ont été adressées toutes faites ; voici une bibliothèque choisie je sais que vous adorez la lecture ; là vous trouverez du linge, des vêtements, des uniformes de toutes les marines du globe, que sais-je encore ; vous examinerez tout cela à loisir, quand vous n’aurez rien de mieux à faire ; voici des armes, signées Lepage, Menton, Kukkeinreiter. Mais on nous appelle.

Le lieutenant, après avoir frappé doucement à la porte, l’ouvrit et, montrant son visage rayonnant de joie :

— À vos ordres, capitaine, dit-il, nous sommes parés.

Les trois hommes entrèrent dans le carré.

Vingt hommes étaient rangés à bâbord sur une double file : c’était l’équipage.

Le capitaine se fit reconnaitre de ces braves gens, dont les traits francs et énergiques préve-