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tit vivement le jeune homme, car il m’arrive à moi aussi absolument la même chose.

— Frère, dit Montbarts de cette voix harmonieuse et sympathique qui donnait tant de charme à ses moindres paroles, si je n’avais compris déjà que vous êtes le matelot de Vent-en-Panne, j’aurais sollicité de vous l’honneur d’être le vôtre. Et il ajouta avec un accent profond en lui tendant la main : Si nous ne sommes pas matelots nous serons amis, n’est-ce pas ?

— Je n’ai encore rien fait pour mériter tant d’honneur, répondit le jeune homme en pressant chaleureusement la main de Montbarts ; mais bientôt je vous prouverai, je l’espère, frère, que je suis digne de cette amitié que vous daignez m’offrir et que j’accepte avec joie.

— Décidément, Vent-en-Panne, reprit Montbarts en souriant, tu as eu la main heureuse, ton matelot est charmant. Pour ma part j’en raffole. Je pardonne à Bras-de-fer ses interminables discours.

Quelques instants plus tard les flibustiers se séparèrent.

Vent-en-Panne et l’Olonnais demeurèrent seuls.


VIII

DÉTAILS RÉTROSPECTIFS SUR LE DUC DE LA TORRE ET SA FAMILLE

Bien que le duc de la Torre ait joué un certain rôle dans les premiers chapitres de cette histoire, l’importance que ce personnage ne tardera pas à prendre nous