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À quelques pas du village, il aperçut deux hommes arrêtés sur la route et causant entre eux avec la plus grande animation.

Ces hommes s’avancèrent à grands pas vers lui ; le jeune homme poussa un cri de surprise en les reconnaissant.

C’étaient Valentin et Curumilla !


XXIV.

La Révolte.

Don Miguel Zarate avait marché rapidement vers le Paso ; une heure après avoir quitté Valentin, il aperçut scintiller dans le lointain les lumières qui brillaient aux fenêtres du village.

Le plus grand calme régnait aux environs, seulement parfois on entendait les hurlements des chiens aboyant à la lune, ou les miaulements saccadés des chats sauvages cachés dans la futaie.

À cent pas environ de la ville, un homme se dressa subitement devant la petite troupe.

— Qui vive ! cria-t-il.

Mejico y independencia ! répondit l’hacendero.

Que gente ? reprit l’inconnu.

— Don Miguel Zarate.

À cette parole, une vingtaine d’hommes cachés dans les buissons se levèrent subitement, et, jetant leurs rifles sur l’épaule, s’avancèrent à la rencontre des cavaliers.

Ces hommes étaient les chasseurs commandés par