homme, saisit Ellen par les cheveux, lui plongea son couteau dans le cœur, et la lui jeta dans les bras en lui criant :
— Son père a tué ta sœur, et tu pries pour elle ! tu es un lâche !
Valentin, à cette action inqualifiable, cacha son visage dans ses mains et s’enfuit.
Les assistants applaudirent avec frénésie.
Le Cèdre-Rouge se tordait en écumant dans les liens qui l’enchaînaient ; en voyant tomber Ellen expirante, une révolution s’était faite en lui ; il ne criait plus qu’un mot avec une expression déchirante :
— Ma fille ! ma fille !
Le Blood’s Son et la Gazelle blanche furent implacables, ils assistèrent impassibles à l’exécution du jugement rendu contre les prisonniers.
Le Cèdre-Rouge et son fils ne souffrirent pas longtemps, bien que le premier eût été scalpé d’abord ; la folie qui s’était emparée de lui le rendit insensible à tout.
Celui qui souffrit un supplice auquel nul autre n’est comparable, ce fut Ambrosio ; le misérable se tordit pendant vingt-deux heures dans des souffrances inimaginables avant que la mort vint mettre un terme à ses effroyables tortures.
Aussitôt que les coupables eurent été exécutés, le Blood’s Son et la Gazelle blanche montèrent à cheval et s’éloignèrent au galop.
Depuis, jamais on n’a entendu parler d’eux, nul ne sait ce qu’ils sont devenus.