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LES DRAMES DU NOUVEAU-MONDE

rétrograde ; Burleigh l’encourageait dans cette idée et n’eut pas de peine à le convaincre.

Luther était retourné au camp avec ordre d’attacher le vieux Watch à un arbre avec une corde capable d’étrangler un chat sauvage.

Les voisins et amis, survenus les uns après les autres, furent invités à rester au camp pour contribuer à sa garde et se régaler du moose.

— Mon avis, dit Burleigh, serait que les restants prissent avec eux la carcasse du moose, en nous laissant quelques bonnes tranches, et après l’avoir soigneusement écorché.

— Vous parlez comme un sage, Iry, répliqua le Brigadier ; les compagnons vont se rendre au camp chargés, chacun, de leur part ; ils pourront envoyer un traîneau pour emporter le corps et la peau du moose. Et toi, Luther, je te le répète, veille bien à ce que les fusils soient toujours chargés et à portée de la main, si tu ne veux pas descendre dans le royaume des taupes. Dis au voisin Smith, et au voisin Libby que s’ils savaient comme on est bien là-bas dans le campement, en société avec les grillades de moose, ils y voudraient passer leur vie. Quant à moi, réflexion faite, il faut que je marche en avant ; nous se-