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LES PIEDS FOURCHUS

la réserve : gardons-nous bien d’avoir des chevrotines dans nos fusils, car nous pouvons être obligés de tirer lestement à grande distance ; dans ce cas la chevrotine écarte, une balle, seule, va droit au but.

— C’est vrai, Iry ; et la chose en vaut la peine quand il s’agit de vie ou de mort, ajouta le Brigadier.

— Vous avez raison, sir. Le reste de la troupe chargera ses armes avec une balle et des chevrotines.

— Ceci vous regarde, frère Bob, et vous aussi Peletiah, ainsi que ce jeune brave qui demande de rester à la garde du camp : hein ? dit Joë.

— Tenez-vous tranquille, je vous prie, répartit Bob. Allez toujours, master Burleigh, n’avez-vous plus rien à expliquer ?

— Si : convenons bien que, lorsque nous serons séparés, nul d’entre nous ne tirera un coup de fusil, pour quelque prétexte et sur quel gibier que ce soit, si ce n’est sur un moose. Quelque grande que soit la tentation ! répondez à cela, messieurs.

— Convenu ! admis ! adopté !