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LES DRAMES DU NOUVEAU-MONDE

circulaire, formait un abri haut de cinq ou six pieds ; un grand cèdre aux larges branches formait le toit ; sous cet abri furent amoncelées des broussailles sèches qui devaient former les lits. Peletiah, sous la direction de Burleigh, ouvrit un sentier conduisant à la source, qui bientôt jaillit librement, débarrassée de la neige.

Avant la nuit, un vaste amas de fougères, de cigües, de jeunes pousses de cèdre, avait été disposé en forme d’abri de manière à fournir en même temps des siéges moëlleux qui tous faisaient face au feu. Les branches les plus longues, appuyées contre celle du grand cèdre, continuaient le toit jusqu’à terre et complétaient le confortable du campement. La cheminée n’avait pas été oubliée, un trou au centre de l’édifice en remplissait les fonctions.

L’établissement fait, et le feu brillamment allumé, on donna à boire et à manger aux chevaux, et on leur mit jusqu’aux jarrets une litière abondante. Les chiens aussi firent un bon repas ; leurs lits, naturellement, furent ceux des chevaux ; ils s’installèrent avec joie dans cette broussaille parfumée, et s’endormirent après avoir donné à leurs maîtres un coup d’œil de reconnaissance.