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les drames du nouveau-monde

des flots de poussière. Elle était précédée d’une troupe portant l’équipement bariolé et somptueux des fantastiques chasseurs du lointain ouest : à leur tête galopait sur un superbe cheval noir comme l’ébène, un cavalier de grande taille, aux traits bronzés et expressifs, menant en laisse un étalon blanc de toute beauté.

Venait ensuite une calèche découverte : sur le devant était un beau vieillard ; dans le fond une charmante jeune femme aux cheveux blonds comme la soie des maïs d’automne, et à côté d’elle un jeune homme dont les traits fins et distingués étaient empreints d’une mélancolie sereine et heureuse. On voyait sur ce visage énergique et doux tout à la fois quelques sillons fugitifs laissés par le vent du désert — ou par le souffle amer de la vie. — Mais ces teintes presque insaisissables se fondaient en un délicieux sourire lorsque ses yeux rencontraient ceux de sa gracieuse compagne.

Tous mirent pied à terre devant le riche perron de l’hôtel où les attendaient et les acclamaient de nombreux domestiques.