Page:Aimard, Auriac - L’Aigle-Noir des Dacotahs.djvu/147

Cette page a été validée par deux contributeurs.

146
les drames du nouveau-monde

point faits pour les guerriers blancs. Les hommes rouges, seuls, ont reçu du Manitou le droit d’y passer ; leur pied est sûr, leurs chevaux n’y bronchent jamais.

— Bien, bien ! assez de paroles là-dessus. Avez-vous amené la jeune fille ainsi que vous l’avez promis ?

— L’homme blanc a-t-il apporté la poussière jaune qui est le Manitou de son peuple ? n’a-t-il point oublié l’or ?

— Je n’ai rien oublié. Livrez-moi la jeune fille et je paierai.

— Que mon frère me fasse un peu voir cet or ; il a les rayons du soleil, son éclat me réjouit les yeux.

— Quand j’aurai vu la jeune fille.

— Regardez ! dit l’Indien en le conduisant sur une petite éminence, et en lui montrant une tente soigneusement fermée au milieu d’un petit vallon étroitement encaissé dans les rochers.

— Sûrement, c’est le Lys dans la vallée ! s’écria Thomas avec un attendrissement ridicule et plein de paillardise ; elle s’avance sur un cour-